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 Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]

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Ares Marsylin
« Le passé, le présent, le futur. » ϟ Styx

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Ares Marsylin


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MessageSujet: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptySam 30 Juil - 10:26

Il y a dans l’air comme une vieille odeur de peinture oubliée et de gloire fanée, le genre de parfum putride qui prend à la gorge pour un peu de pitié. Sauf que la déchéance, ça n’inspire rien d’autre qu’un dégoût profond, lorsque ce n’est pas une indifférence totale. Ares n’accorda même pas un regard aux entrepôts, carcasses de dinosaures d’un autre temps, incapables de se faire oublier par les ombres, et continua d’avancer. De temps en temps, de la vie s’agitait derrière la pourriture des murs… Une triste humanité voulant montrer un semblant de révolte par des mots plutôt que par des actes. Les textes anciens disaient que la plume avait toujours été bien plus redoutable que l’épée, alors Ares s’amusait toujours à châtier les taggeurs qu’il trouvait avec un châtiment cruel et exemplaire comme s’il s’agissait là de hauts criminels. Et puis après, il regardait leurs œuvres : les caricatures, phrases assassines contre le roi et les Styx, parfois des piques vulgaires à propos des Ni et de temps en temps comme des vestiges d’un monde oubliée/

Marc aime Sophie, Bidule aime machin… De petits témoignages de vies simples datant d’on ne sait pas quand exactement : jours, mois, années ? Des cris du cœur maladroits qui s’effaçaient peu à peu et puis aussi les derniers rêves des poètes : des tags de paysages fleuris, parfois un pauvre dessin de soleil que le guerrier regardait pensivement pendant plusieurs minutes…
Et puis de nouveau les messages de haine, ceux attaquant le roi lui plaisaient bien. Ils étaient puérils, souvent mal écrits, mais cela l’amusait. Le Roi-Vengeur valait mieux que les quelques mots qui l’accusaient, l’homme en était conscient, et le savoir lui donnait l’impression de partager un triste secret avec lui : celui du pouvoir.

C’était tout ça, ce qu’Ares aimait dans les vieux entrepôts : les rêves de mélancolie et les cris que personne n’écoutent.
Il pouvait venir ici et ne croiser pas âme qui vive également, mais cela lui était bien égal. Dans le silence, on peut s’entendre réfléchir …

Aujourd’hui, le guerrier ne savait pas ce qu’il attendait de cette promenade : rencontre, silence, agitation, calme ?
Se faire les griffes sur un humain ou deux lui titillait gentiment le cerveau, mais sous forme de rêve embrumé et non pas d’idée formulé. Cela lui donnait un léger sentiment de bien-être agréable, prêt à se muer en soif de sang à la moindre proie.

Mais qu’est-ce que c’était, une proie ?

Sur les hommes, ils avaient droit de vie et de mort, et ce sans la moindre exception. Dans leurs veines coulaient une sourde vengeance, vieille de plusieurs siècles et qui prendrait également beaucoup de temps à cicatriser. Le souvenir de leur vie d’avant les brûlaient encore, blessure purulente d’un peuple qui n’avait pas mérité ça. Pour les humains, ils étaient des monstres…mais qui donc avait créé le monstre ?

Il passa l’une des grandes portes, le cœur fermé et les lèvres closes, pour se laisser happé par la semi obscurité glauque et poisseuse du lieu. Attentif, ses oreilles guettaient le moindre son n’émanant pas de lui. Il pouvait entendre son cœur battre et le sang fuser dans ses veines pour bourdonner à ses tempes, il pouvait entendre sa respiration calme, doucereuse, essayant de s’appliquer le plus possible à n’être plus qu’un silence perdu au milieu d’autres silences…. Et il put entendre le bruit de pas.

Quelqu’un d’autre était ici… Il tâcha de ne pas s’emballer : cela pouvait très bien être un autre Styx. Les entrepôts désaffectés formaient d’agréables terrains de chasse, pas trop éloigné des lieux de vies. L’endroit idéal pour un petit meurtre digestif…

Ares écouta le bruit des pas et s’avança à son tour, calquant sa marche sur celle de l’inconnu pour que ses bruits soient étouffés par les siens. Cela l’obligeait à faire de longues foulées rapides, les jambes bien levées et élastiques, s’il voulait le rattraper sans casser le rythme. Il était un prédateur, on l’avait élevé en ce sens, il savait faire cela, il savait chasser. Les actions à faire, les différents scénarios d’embuscade, de course poursuite lui apparaissaient d’instinct dans sa tête. Il savait…

Ares vit alors le dos de l’inconnu et comprit qu’il s’agissait d’une inconnuE. Dans ce cas s’il voulait s’amuser à chasser un peu cette souris avant de l’attraper, il devrait prendre en compte une possible agilité élevée qui pouvait le surprendre s’il ne s’y attendait pas. On peut être faible mais savoir utiliser ses atouts, même lorsque l’on est humain…

Elle n’avait pas de bombe de peintures à la main, elle n’avait rien. Pourquoi venir ici ? La ballade n’en valait pas le coup pour quelqu’un comme elle. Pensif, Ares laissa l’expression « c’est l’innocence même ! », flotter devant ses yeux. Un agneau est innocent, un agneau doit être mené à l’abattoir pour cette simple raison…

Il se détendit soudain, guettant le moindre mouvement dans le dos de la jeune femme –biche prête à bondir, loup montrant les crocs ?- et relâcha toute la tension. A présent il marchait à son rythme à lui, se fichant bien qu’elle l’entende. A vrai dire c’était même le but recherché…


C’est extrêmement aimable à vous de vous joindre à moi pour ma promenade, mademoiselle

Voix traînante et yeux froids pour paroles aimables. Un mensonge est caché sur cet homme, pourrez vous le trouver ? Si elle s’enfuyait, alors il la chasserait comme un animal. Si elle restait, alors peut-être s’occuperait-il d’elle avec un peu plus d’attention. Un peu de distraction ne lui ferait pas de mal….
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Arya E. Wilson
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Arya E. Wilson


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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyMer 3 Aoû - 18:02

WHAT DO YOU REALLY WANT?

Ce matin là, la journée semblait ne promettre aucune saveur, aucun mouvement, bref, une tonne d’ennui pour la jeune femme. Elle avait des difficultés à rester cantonnée trop longtemps au même endroit, sans avoir rien d’autre à faire que de fouiller des ruines. A quoi bon survivre ainsi ? On lui parlait de patience. Elle estimait en avoir assez, de la patience, mais l’inaction lui donnait l’impression de n’avoir aucune utilité dans ce monde. Elle brossa rapidement ses cheveux devant le miroir vieilli de sa chambre et entreprit de sortir. Ses compagnons d’infortune semblaient autant errer qu’elle, cherchant un travail à faire. Finalement c’était bien vrai : sans travail, l’homme dépérissait mais il ne vivait que pour ne pas travailler, songeant à tout ce qu’il pourrait faire. Une ambiguïté que tous ressentait parce qu’ils avaient tous eu un véritable métier autrefois. D’après ce qu’elle avait compris, les personnes ne recevaient plus d’éducation. Seulement des bases. Asservis, torturés, son espèce semblait vouée à servir ces monstres assoiffés de sang. Pour sûr, jusque maintenant, ils avaient réussi à la prendre leur revanche en asservissant les humains. C’était complètement dingue, c’était comme s’ils étaient repartis dans les méandres lointains de l’Histoire. En 2011, l’esclavage n’existait plus aux USA. C’était un véritable culte de la liberté qui brûlait dans NY. D’ailleurs, en y pensant, qu’avaient-ils fait de leur statue ? Pourquoi n’avaient-ils pas gagné avec toutes les armes qu’ils pouvaient posséder ? On aurait pu s’attendre à ce qu’au lieu de capituler, les dirigeants des pays aient préféré appuyer sur ce petit bouton rouge qui pouvait détruire la planète en seulement quelques minutes… Non. A la place, ils avaient laissé ces monstres les renverser, les laissaient diriger sans poser de question. Abrutis. De toutes façons, les politiciens n’étaient bons qu’à proclamer vouloir se battre, seulement, ils n’étaient jamais en première ligne quand l’heure sonnait. Elle passa parmi ses confrères en les saluant rapidement et en s’éloignant vers la ville.

Des ruines. Encore des ruines. On avait l’impression d’être dans une ville fantôme, infestée de rats. Tout semblait si gris ici. Elle n’avait même pas envie de s’entraîner afin de connaître ses limites. Ses aptitudes au combat venaient d’un entraînement avant son entrée dans le projet Aurora, elle s’en souvenait. Mais pourquoi avait-elle commencé ça ? Et était-ce pour cela qu’on lui avait proposé de le rejoindre ? Quel était son passé ? Sa mémoire semblait ne pas vouloir franchement revenir. Bien sûr, parfois ça la perturbait. Mais quand on y pensait, c’était probablement la meilleure chose qui puisse arriver. Au moins, elle n’était pas torturée par ce qui avait pu lui arriver et elle n’était plus retenue par des souvenirs douloureux tels que la possible perte de ses proches. Il suffisait de vivre au jour les jour, d’arpenter ces rues simplement.

Arya avait donc finalement retenté l’expérience. Mais cette fois-ci, elle avait décidé d’être plus prudente et de se fondre dans la masse. L’objectif des siens était de se rendre compte par eux-mêmes de l’état du monde et de se faire leur propre opinion, sans être constamment influencé ou informé par les Trojans. Ces derniers pouvaient bien leur dire qu’ils étaient leurs amis, qui pouvait sincèrement croire qu’ils n’étaient pas juste une arme pour tuer ces ennemis ? Les Styxs semblaient redoutables. Surtout ceux qu’ils disaient supérieurs aux soldats. Encore fallait-il en rencontrer un. La probabilité était relativement faible puisque ceux-ci n’étaient que rarement seuls en ville. On disait leur cruauté sans limite. Elle continuait donc ses investigations en évitant le plus soigneusement de croiser les factions de soldats qui pouvaient se promener dans la ville. D’ailleurs, l’une d’elle s’approchait rapidement d’elle et la seule échappatoire qu’elle réussit à trouver fut un entrepôt. A en juger par l’état de ce dernier, il ne devait plus servir comme espace de stockage. L’odeur de renfermé, les tags aux couleurs fanées témoignaient silencieusement de cette déchéance. Au moins, elle serait tranquille ici. Loin de se doutait qu’elle était une proie, elle avançait dans le bâtiment vidé de son âme. Combien étaient passés ici ? Tous ces dessins, ces mots de haine ou d’amour s’entrechoquaient en une guerre sans fin, racontant leur histoire. Son cœur se serra. Même si elle répugnait à agir sous les ordres de l’autre abruti, ils auraient besoin d’être un groupe solide. Ne percevant pas les bruits de pas de ce prédateur qui la chassait, elle suivait son émotion au fil des murs d’acier.
Toucher. Elle avança la main vers l’une des peintures, lentement. Détruirait-elle cette « œuvre d’art » urbaine ? Elle n’avait d’emprise que sur les êtres vivants. Elle rencontra enfin la surface dure et lisse du mur. Peut-être qu’un peu de peinture jaune resterait sur ce doigt ? Serait-il possible de l’enlever ? Il valait mieux penser que oui. Elle le retourna vers elle pour l’examiner : aucune trace. Elle jeta un coup d’œil au tag : il n’avait pas bougé non plus. Concentrée, elle n’avait pas entendu l’autre qui s’approchait d’elle dans son dos. Au son de sa voix, elle sursauta et se tourna vers lui. Elle le détailla des pieds à la tête. Un Styx. C’était un Styx. Génial. Elle fronça les sourcils avant de sourire à sa proposition.
- Je suppose que c’est le moment où je suis censée être effrayée et tenter de vous fuir en hurlant au loup ?
Les loups existaient-ils encore d’ailleurs ? Oops. Elle venait peut-être de trahir quelque chose là. Mais elle n’était pas du genre à montrer sa peur. Question de fierté. Elle le toisait du regard mais restait tout de même polie. Après tout, il l’avait abordé de manière… Noble. Gosh. Un noble. Encore mieux.
- Vous… Vous vous promenez souvent ici ? Parce qu’entre nous, c’est typiquement le genre de lieu que l’on voit mal fréquenté par les gens… De votre classe. On a plus souvent l’impression que vous vous prélassez dans votre tour, loin des petits soucis que le peuple que vous gouvernez peut avoir.
Elle se mordit la lèvre inférieure avant de poursuivre. Elle cherchait inconsciemment à savoir quel type de Styx elle avait en face d’elle mais aussi de gagner du temps. S’il avait voulu la tuer, il l’aurait fait. S’il la touchait, elle en puiserait autant qu’elle pourrait. Peut-être que ça ne lui ferait rien mais… Mais il n’avait pas pris le contrôle de son esprit alors…Que cherchait-il ici ?
- En fait, ces tags sont très impressionnants…
Et les musées ? Avaient-ils détruits les musées ?
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Ares Marsylin
« Le passé, le présent, le futur. » ϟ Styx

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Ares Marsylin


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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyMer 3 Aoû - 22:14

La femme se retourna pour lui faire face. Crier au loup ? Cela aurait été bien ennuyant à vrai dire, mais la dignité que les humains feignaient d’affecter l’était tout autant. Ils ne comprenaient jamais que tout cela ne servait à rien, après tout ils n’étaient que des insectes et tout, absolument tout ce qu’on leur faisait subir était mérité quoi qu’en dise ces saintes nitouches. En avait-elle conscience, l’humaine, avec ses grands yeux perss ? Sûrement que non… Jamais le sentiment de culpabilité ne venait leur tordre les entrailles face aux évènements, la mémoire collective s’était égarée il y a bien longtemps dans un gêne inutile qui se laissa mourir.

Il la laissa parler, agressive mais pas suicidaire. Bien, cela changeait de ces hommes et femmes qui se prenaient pour les héros des légendes face à l’oppression. On ne pouvait faire plus ridicule pour Ares, les bons sentiments, le courage et la dignité ça n’existait pas…

L’homme sourit cependant, juste un demi sourire en coin, une grimace de sphinx avec un secret. Elle faisait des commentaires intéressants, cette petite

Si nous nous prélassions, il y a longtemps que vous nous auriez chassé, jeune fille. Notre tour de verre n’est pas une tour d’ivoire. Oui nous sommes loin de vous, extrêmement loin et c’est cette raison même qui nous rend si proches.

Il y avait comme un sentiment bizarre dans les mots utilisées par Ares, le « nous » ne sonnait presque pas vrai comme si l’homme ne pouvait s’inclure complètement dedans. Il secoua la tête, soudain perdu dans ses propres pensées même si Arya restait constamment sous son regard, et décida de passer à autres choses. Il n’était pas ici pour faire de la sémiologie comme un intellectuel grotesque

A présent la jeune femme semblait un eu plus perdue : une lèvre que l’on mordille, des sourcils qui se froncent en se demandant jusqu’où il est légitime et non idiot d’être effrontée… Ares s’amusait toujours de voir combien les émotions humaines dégageaient quelque chose de pures et sincères sur les visages des simples gens quand la moindre affectation puait la ruse pour les traits raffinés des Styx. Ce spectacle ci ne semblait pas le lasser sans pour autant qu’il se montre empathique ou intéressé.
Il garda un instant le silence et puis acquiesça aux derniers mots d’Arya. Il leva le bras, lui indiquant une direction dans un geste souple. L’invitation était élégante et l’ordre perceptible, la jeune femme avait franchi une ligne en choisissant de ne pas s’enfuir, à présent elle ne pouvait pas reculer. Il fallait accepter de regarder le diable droit dans les yeux ce soir….


Par ici, les couleurs sont un peu mieux conservées de ce côté-là…

Il la laissa marcher devant, les yeux dardés sur ses omoplates comme deux lames affûtées. Ares savait ce qu’il voulait d’elle, c’était une envie d’enfant gâté, une chose sans queue ni tête mais il le voulait simplement.

Evidemment, le Styx ne savait pas grand-chose de la littérature des humains, il ne connaissait pas ce livre venant du pays d’au-delà de l’océan. L’histoire d’un aviateur dans le désert et d’un petit prince ayant abandonné sa rose…
Il ne connaissait pas tout ça non, et pourtant il l’avait décidé : Arya serait l’aviateur devant lui dessiner un « mouton ». Dans le livre, le petit prince ne tue pas l’aviateur parce qu’il n’arrive pas à faire le dessin, dans la réalité le Styx pouvait très bien démembrer la jeune femme ayant voyagé loin, trop loin dans le temps pour des étoiles qu’elle ne pouvait plus reconnaître à présent.

Ares n’avait pas menti, les tags qu’il présentait à sa compagne forcée possédaient quelque chose de plus que les autres. Les traits restaient aussi maladroits mais ici il n’y avait pas d’insultes, juste des dessins. Là un portrait de femmes, ici un couple avec bébé, ici une représentation éteinte et pourtant si lumineuse d’une vierge à l’enfant et sur le mur, ce mur ci et celui là seulement….un grand espace vide.

L’homme se baissa pour ramasser une pierre, aussitôt de la poudre blanche vint tâcher ses doigts dans un nuage de poussière. De la craie, évidemment…


Dessine-moi un mouton ?

Montrez-moi ce que vous valez. Vous avez parlé d’un loup tout à l’heure, plutôt que de crier après lui, je vous propose de le dessiner. Faites-le bien…

Il lui tendit la craie, inconscient du pouvoir de la jeune femme, du secret caché dans les doigts pâles. Et ses yeux restaient durs et froids, plantés dans ceux d’Arya. Il ne promettait rien pour ce dessin : ni vie, ni mort.
Il voulait juste ce dessin, une envie qui au dernier coup de craie pourra se muer en envie de tuer. Avec Ares on ne peut être sûr de rien, c’est en cela qu’il se montrait son plus grand ennemi envers lui-même

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Arya E. Wilson
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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptySam 6 Aoû - 21:16

I WANNA TOUCH YOU BUT MY SENSES TELL ME TO STOP


Arya détaillait l’homme qui lui faisait face. La peau de son visage était pâle, comme si elle n’avait que très peu vu la lumière du soleil dans toute son existence. On en savait assez peu sur les Styx. Les veines transparaissaient sous la peau diaphane, laissant deviner une faiblesse de cette espèce que connaissaient tous les animaux qui peuplaient cette planète, y compris le genre humain : le sang. Ils avaient eux aussi du sang. De quelle couleur était-il ? Elle se posait sérieusement la question même si elle pariait sur le même rouge-vif que le sien. Elle ne s’attendait pas vraiment à une invitation et ne savait pas comment la prendre. Cependant, au vu des vêtements qu’il portait, c’était l’un de ces nobles dont on lui avait parlé. Danger. Ils étaient bien plus dangereux que les soldats puisqu’ils ne recevaient d’ordres que de leur roi. Ils n’avaient donc aucune limite. Peut-être était-elle tombée sur l’un de ceux qui passaient leur temps à s’amuser ? Non. Si c’était le cas, que viendrait-il faire dans un tel entrepôt ? Et quelque chose lui disait qu’il était aussi bien trop seul pour aimer faire la fête. Donc, restait le sadique qui voulait tuer et torturer ou bien… Ou bien c’était juste un Styx qui avait d’autres plans en tête que de la tuer. Le souci, c’était qu’elle ne devait pas lui révéler être différente des autres humains. Fuir la pousserait à utiliser sa vitesse supérieure ce qui risquerait d’éveiller fortement les soupçons de l’homme. Or, pour leur survie, ils ne devaient pas savoir que les Trojans les avaient retrouvés. Eux, les génétiquement modifiés involontairement. Elle en avait vu, probablement, des films traitant le sujet dans son époque car le mot « xmen » venait de lui revenir en tête. Peu importait. Elle devait se concentrer sur le moment présent au lieu de s’égarer dans un passé où l’Homme était libre. Arya ne put s’empêcher de se montrer un peu agressive, c’était sa façon d’être après tout. Du genre fonceuse aussi. Mais sa petite incartade de l’autre jour avec des soldats l’avait bien remise en place. Elle n’était pas encore de taille à lutter avec l’une de ces créatures, encore moins un sang bleu. Pour le moment, elle devait survivre et ne pas donner de raison valable (en avait-il seulement besoin ?) de la tuer. Ils récoltaient des informations n’est ce pas ? Qu’à cela ne tienne, elle allait le faire parler un peu. Comment c’était dans cette tour qu’ils ne quittaient que pour répandre le sang ? Elle n’aimait pas son sourire en coin, assez méprisant et triomphant à la fois. C’était comme s’il se sentait supérieur à elle. La jeune femme se contentait de le fixer, sans détourner le regard. Elle refusait de baisser les yeux face à ce qui ne restait qu’un homme. Avec d’autres capacités en plus. Tout comme elle. Au fond, ils n’étaient pas si différents à présent.
- Chassés ? Avec quoi ? Des barres de fer ? J’ai pas l’impression qu’il nous reste beaucoup d’armes dans le coin…
A son époque… Damn. Pourquoi ils avaient pas balancé une bombe atomique sur cette tour ? Pourquoi ne pas s’être servi de bazooka ou de chars d’assauts ? Elle n’entendait aucun coup de feu depuis son réveil. Avec quoi se battaient ces Styx ? Elle n’avait pas encore tenté ou eu l’occasion de voir avec quelles armes ils allaient au conflit. On parlait de capacités mentales. Mais contre son groupe, ça ne leur serait pas utile parce qu’ils allaient s’entraîner jusqu’à être capable de les exploser un par un.
- Comment ça proches ?
Elle fronçait les sourcils, essayant de comprendre ce que le Styx essayait de lui faire comprendre. Son emploi du « nous » la laissait sceptique. Perdu dans ses pensées quelques secondes, il secoua finalement la tête comme pour penser à autre chose. Sa victime du jour par exemple. Mais quel genre de Styx était-il ? Perdue à son tour, elle devenait un peu nerveuse. Elle venait peut-être de gaspiller sa chance. Elle aurait pu profiter de son moment d’absence pour tenter de fuir. Jouant l’effrontée, elle ne cachait rien de ses émotions. On ne le lui avait pas appris. Surtout qu’elle était assez franche comme fille, allant parfois jusqu’à blesser involontairement ses proches. Ah blague…Elle n’en avait plus maintenant. Quarante ans les séparaient… Bon. Allons-y pour la promenade de santé. N’aimant pas trop l’avoir dans son dos, elle joua néanmoins le jeu, suivant la direction qu’il lui avait indiqué. Leurs pas laissaient des empruntes dans la poussière qui recouvrait le sol. Ils allaient vraiment parler d’art ? Parce que sa connaissance dans le domaine était assez limitée. Elle ne se souvenait plus de rien et franchement, quelque chose lui disait que ce genre lui restait très obscure. Des couleurs mieux conservées… Il y avait tant de désespoir, de rêves, de colère dans tous ces décors muraux… Des lettres, des mots, des témoignages… Et sur le pan où il l’avait menée, des dessins. Une histoire qui se lisait comme jadis celle des grottes préhistoriques. Sauf qu’ici, il s’agissait d’une guerre comme le monde n’en avait plus connu depuis des milliers d’années. Le regard d’Ares pesait dans son dos. C’était un prédateur, son corps l’en avertissait. Les poils sur sa nuque se redressaient, l’adrénaline commençait à envahir son système sanguin et pourtant, de l’extérieur, comme ça, elle paraissait encore calme. Les traits étaient nettement moins maîtrisés mais on savait ce qu’ils représentaient. Des photos. Des femmes, des familles, la religion… Certains n’avaient pas oublié leur Foi. Un sourire éclaira son visage. Oui, cette Foi, elle la connaissait. La vierge et l’enfant. L’espoir. La promesse aussi qu’après la mort votre âme trouverait le repos éternel aux côtés de vos aimés. Un paradis. Et un énorme vide qui contrastait durement avec le reste. L’incompréhension fut totale lorsqu’il lui demanda carrément de dessiner. Dessiner ? Un loup ? Il était complètement dingue ce mec ou quoi ? Toutes ses pensées se reflétèrent dans ses yeux interrogateurs. Etait-elle au moins douée pour le dessin ? Elle n’en n’était même pas sûre…
- Je ne suis pas sûre d’être très douée pour le dessin réaliste… J’excelle plus dans… La caricature.
Elle garda le silence quelques secondes, observant la craie. C’était dangereux. Pourtant le regard qu’il lui lançait ne lui laissait pas le choix. Elle ne pouvait refuser. Elle inspira et tendit la main vers la sienne. Le temps semblait comme ralentir. Et pour cause, elle était très concentrée pour éviter de le toucher. Elle se battait contre elle même. Il ne devait pas savoir ou sentir qu’elle était différente. Elle attendait. Il n’avait qu’à lâcher la craie pour qu’elle la récupère.
Une fois récupérée, elle observa le mur et commença son œuvre d’art. On pouvait dire que s’en était une. Une magnifique caricature digne d’un enfant de cinq ans. Un loup assez comique parce qu’il avait plus l’air d’une suite de triangles que d’une créature réelle. Mais elle s’appliquait vraiment, le visage très concentré sur chaque trait.
- C’est pas vraiment mon talent… Je crois que vous seriez meilleur que moi…
Le défier ? Pourquoi pas… Un concours de dessin, ce n’était pas bien méchant et elle avait bien envie de voir ce qu’il valait lui.



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Ares Marsylin
« Le passé, le présent, le futur. » ϟ Styx

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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyLun 15 Aoû - 14:06

Il observait l’humaine dans un silence lourd et froid, choisissant de se taire quelques instants. Croyait-elle parler avec subtilité ? Ares savait très bien que ses questions n’avaient pour d’autre but que de trouver des informations. Bah de toute manière il n’était pas ici pour s’amuser des qualités mentales de personnes autres que Styx, aussi se contentait-il de sourire sans rien dire. Ce n’était même pas un sourire heureux, amusé, juste une mimique pour habiller son visage à défaut d’autre chose. N’était-ce pas le plus terrifiant ?
Un instant il crut qu’elle n’allait pas prendre la craie. Son petit commentaire lui donna envie d’éclater d’un rire froid et incisif, il n’était pas surpris. Finalement Arya se saisit de l’objet et commença un dessin fort naïf

C’est bien votre problème à vous les humains : vous ne connaissez que la caricature. Votre cerveau est-il donc si sous évolué pour que vous ne sachiez rien de la subtilité ?

Il regarda le loup d’Arya et sentit cependant comme l’écho d’un passé commun là où les vierges à l’enfant et autres dessins ne lui inspiraient rien. Il y a longtemps, si longtemps… A peu près une dizaine de millénaires avant la naissance de celui que bien des humains considéreraient comme un prophète, à l’âge du fer et du bronze les hommes dessinaient ainsi. A l’époque où ses ancêtre foulaient encore les champs de blés et se promenaient sans crainte sous la lumière du soleil…
L’homme reporta son attention sur Arya sans rien répondre à la provocation de la jeune femme. Il se fichait d’elle comme on peut se fiche d’un insecte : dans son monde à lui elle n’était rien. Dans son monde à lui bien trop peu de choses avaient d’importance. Il aurait pu partir, la laisser là sans rien lui faire et s’évanouir comme s’évanouissent les fumées….
Il le ferait pas, évidemment. Parce qu’il avait soif de sang, un besoin animal et prédateur pour combler quelque chose qu’il ne comprenait pas : un grand vide comme un souffle glacé pour le geler de l’intérieur. Ce vide qui le rendait si solitaire lorsque pourtant d’autres personnes comme son roi, son prince ou d’autres arrivaient cependant à créer des semblants d’amitié. Etait-il jaloux ? Ce serait mensonge que de ne pas l’admettre… Et Ares adorait les mensonges !

Il toucha du bout des doigts le dessin….

Dans votre esprit aussi les Styx sont comme ça : des traits pour le corps, un rond pour la tête, des triangles pour des dents pointues… Oui, des idées à peine ébauchées, des caricatures. On ne combat pas une caricature, fillette…

Il n’était pas un loup, ne le serait jamais. A peine un chien perdu qui aboie, qui mord… Les loups ne semblaient plus être que des fantasmes d’enfants terrorisés. Il aurait voulu que le loup s’échappe du mur, que la craie devienne fourrure, que la caricature devienne idée, que l’idée devienne meurtrière…
L’homme se saisit alors du couteau à sa ceinture : une lame épaisse parfaite pour trancher les chairs, atteindre les os jusqu’à ce que la pointe de l’arme racle dessus à les briser.
D’un geste sec, il s’ouvrit la paume. Le sang commença à couler, rouge comme l’était le sang des hommes, des bêtes et des Styx. Rouge comme le sang de l’humanité….
Il appliqua à nouveau la main contre le dessin, laissant les dents triangulaires, trop triangulaires, se barbouiller du flux poisseux.

Le dessin enfantin prit aussitôt une dimension bien plus terrifiante. Voilà qui lui plaisait mieux… Ares se retourna et regarda Arya : son cou, là où les veines saillaient, l’épaisseur des os, la peau, tout ce qui constituait un être vivant.

Et toi, est-ce que ta tête est un rond ?

Un pas…

Ton bras, un simple bâton ?

Il était proche d’elle, trop proche pour le bien de l’humaine et il n’y avait aucun doute désormais que les intentions du Styx étaient de la blesser avant une torture quelque peu plus poussée. Il avait l’air fatigué, Ares, pas au point de baisser sa garde mais plutôt au point de vouloir se défouler sur quelque chose avant de retourner à sa vie de silence. C’est triste un Styx, vous savez ? Et animal aussi… comme le plus glorieux des êtres humains.

Alors se passa une chose étrange, digne d’un conte de fées avec une princesse immortelle qui ne peut mourir. Car alors même qu’Ares la poignardait si fort à l’épaule, au point de l’empaler contre le mur comme un passionné le ferait d’un papillon, alors même qu’il la saisissait à la gorge de sa main libre, tout changea.

Il sentit comme quelque chose l’aspirer au point que ses doigts sur la peau nue d’Arya n’avaient plus rien d’une menace, à peine une étreinte. Il vit la plaie se refermer, le couteau tomber à terre et eut pour un infime instant, la simple envie de continuer à toucher cette femme jusqu’à ce que mort s’ensuive. Mais lorsqu’il regarda sans ses yeux, il ne vit pas le regard de la Mort, celui qu’il recherchait si désespérément…
Il l a lâcha, la précipitant à terre sans douceur et recula légèrement, songeur. Voilà quelque chose à laquelle il ne se serait pas attendu : une humaine psychopompe.

Hé bien, hé bien… serait-on maudit, mademoiselle ?

Etait-ce son sang à lui qui, par quelques miracle, avait soigné la jeune fille pour une transfusion complètement anormale, amorale et dénuée de toute vérité scientifique ? Elle avait de longs doigts, cette femme..

Donne moi ton nom….

Elle n’était pas la Mort, ne le serait jamais. Mais elle était une femme, une femme avec des seins, de longues jambes et un corps capable d’assez bien satisfaire les hommes. Un corps qui pourrait amuser Korin, voilà ce que pensait son cerveau fatigué. Mais ce plan était fou, tellement fou…

N’était-ce pas un signe du destin ?

D’un coup, Ares éclata de rire. Un rire horriblement triste, celui de l’homme qui pour combattre sa solitude sans chaleur n’a d’autres rêves que le pouvoir.

Tu ferais bien de te relever, petit monstre… Si tu te laisses apprivoiser, je pourrais bien avoir des plans pour toi. Autre qu’une mort douloureuse…

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Arya E. Wilson
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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyMar 16 Aoû - 19:11

ARE YOU ASKING ME A FAVOR?



Arya avait quelques difficultés à rester calme. Son impulsivité était sans aucun doute son plus grand défaut. Le silence qui s’était installé entre eux était lourd, glacial, de ceux qui vous donnez un frisson dans le dos. Devait-elle le remplir en lui crachant tout son venin à la figure ? Concrètement, l’idée n’était pas bonne. Si les rumeurs disaient vraies, et nulle doute qu’elles ne l’étaient car le peu des soldats Styx qu’elle avait pu voir, leur cruauté était sans limite. Alors celle d’un noble… Tentant de ne pas dépasser les limites, elle se contentait pour le moment d’obéir. Les Léthés ne devaient pas être découverts. La subtilité n’était pas son fort, c’était certain. Mais qu’y pouvait-elle ? Au moins elle essayait de se faire sa propre opinion… Qui jusque-là suivait celle des Trojans. Le sourire d’Ares n’en était que plus inquiétant. Manifestement, elle était tombée sur un noble sadique. Enfin ça, ils l’étaient tous. Encore fallait-il évalué le degré de méchanceté de celui-ci. Il fallait obéir. Soit. Elle obéissait. Le dessin n’avait jamais été son fort. Cet art lui restait malheureusement obscur. Vous ne la verriez jamais déambulée dans un musée pour observer des peintures modernes. En même temps, elles avaient bien dû disparaître toutes ces œuvres d’art moderne qui n’avaient à ses yeux aucun sens, aucune profondeur, aucun intérêt. Son rire la fit frissonner. C’était dit, ce mec était un psychopathe. Elle avait trouvé le seul Styx sadique ET psychopathe.
- Certains d’entre nous ont ce don de pouvoir représenter à la perfection ce qu’ils voient. Ce n’est pas le mien…
Habituellement, elle aurait choisi ce moment pour utiliser ses capacités à combattre. M’enfin, la tension qui régnait l’en empêchait. Il était dans son dos et ne pouvait donc pas vraiment savoir comment l’attaquer pour l’écarter de son chemin. Utiliser sa vitesse ne ferait que révéler sa nature différente. Elle était coincée. Le loup qui prenait forme ressemblait à un dessin d’enfant. Oui, cet animal était si ancien que chacune des deux espèces avaient dû les côtoyer. Ne l’entendant plus, elle voulut le faire réagir. Sans savoir quelle soif coulait dans ses veines. Elle s’écarta légèrement, fronçant les sourcils alors qu’il touchait son dessin. « Fillette ». S’il savait… Elle aussi faisait plus jeune que son âge réel à présent. Endormie pendant 40 ans et se réveiller sans aucune famille, aucun ami. Tous les siens avaient dû périr.
- Dans mon esprit ? Non. Je n’ai simplement pas le don de dessiner quelque chose de manière réaliste. Est-ce vous être inférieur ? Peut-être.
Combattre une caricature… N’était-elle pas venue pour justement se débarrasser de ses préjugés ? Ces derniers ne seraient pas balayer par Ares malheureusement. Jusqu’à maintenant, elle commençait à réellement comprendre à quel genre d’adversaire ils avaient affaire. Des loups ? Non. Même les loups étaient capables d’humanité. Eux, ils n’en avaient aucune. Le loup était l’animal détesté et admiré depuis des milliers d’années : prédateur mais organisé socialement d’une manière qui ne laissait aucun doute à leur sociabilité, à leur entraide. Certains avaient même adopté des humains. Ils aimaient simplement. Loin de se douter de l’idée meurtrière qui envahissait son interlocuteur, Arya observait son piètre dessin. Proche de cette idée que s’en faisait les enfants. Elle comprit pourquoi il l’avait appelé « fillette ». Ce surnom ne lui plaisait pas mais c’était mieux ainsi. Une fillette ne représentait aucune menace, n’est-ce pas ? Un son familier. La jeune femme n’eut pas le temps de réaliser qu’Ares venait de s’ouvrir la main. Il barbouilla ce dessin enfantin avec une espèce de bestialité effrayante. Il venait de s’ouvrir délibérément la main. La Léthé le regardait avec surprise, incompréhension et crainte. Leur sang était rouge. On aurait pu s’y attendre après tout mais elle réalisait combien ces gens d’un autre genre étaient dingues. Ce loup avait la gueule pleine de sang à présent. Inquiétant. Féroce. Fixant le mur, elle sentit le regard de l’homme peser soudainement sur elle. Levant un regard interrogateur vers lui, la lueur meurtrière qui brillait dans ses yeux la fit déglutir. Elle ne devait pas trahir les siens. S’accrochant à cette pensée, elle signa à la négative.
- N-Non, bien sûr que non.
Elle recula d’un pas alors qu’il avançait vers elle. C’était quoi ce nouveau jeu ? Il était où ce noble qui s’adressait à elle de manière si polie quelques minutes plus tôt ? Bien trop proche d’elle, elle n’osait toujours pas le prendre de vitesse. Il était devenu dangereux. La fatigue creusait ses traits. Un instant, elle se demandait ce qui pouvait fatiguer un noble. On disait qu’ils passaient leur temps à se faire plaisir. Les choses allèrent trop vite. Avant qu’elle ne puisse définitivement fuir, elle sentit la lame entailler sa chair au niveau de l’épaule. Bloquée contre le mur, elle cria de surprise et de douleur mêlée. Tenant au début la lame pour s’en dégager, elle se débattait désespérément pour échapper à la morsure de l’acier, s’entaillant par la même un peu plus. Des larmes roulèrent sur ses joues alors que la main du Styx se refermait sur sa gorge. La jeune femme s’y accrocha, avec l’intention de l’obliger à le lâcher. Colère. Contre lui. Contre elle. Elle avait été bien idiote de le penser différent. Sa main touchait la peau de l’homme qui tentait de mettre fin à ses jours. La capacité spéciale se déclencha. Elle ne la contrôlait pas mais elle devait avouer qu’elle en avait besoin de toute façon. Aspirant sa force vitale, elle permettait à la sienne de se régénérer. La plaie se refermait lentement, rejetant la lame à terre. Leurs yeux se croisèrent. Détermination. Colère. Pouvoir. Probablement qu’elle ne lui volerait pas assez d’années pour qu’il n’en ressente l’effet habituel mais c’était une vie pour une vie, n’est-ce pas ? Le gouvernement lui avait déjà volé la sienne, ce n’était que justice de reprendre ce qu’on lui avait subtilisé par intérêt. Il sentit son emprise s’amoindrir sur elle. Lorsqu’il la lâcha brutalement, elle tomba au sol. Son premier réflexe fut de se masser la gorge tout en le toisant du regard. Psychopompe ? Non. Elle n’avait rien à voir avec ces anges de la Mort, ces divinités qui escortaient les âmes vers leur lieu de repos. Ou même avec un cheval, un phoque ou on ne sait quel autre animal réputa pouvoir conduire une âme quelque part.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Il pensait tout de même pas qu’elle allait lui dire avoir une faculté spéciale, être de ces humains génétiquement modifiés programmé pour les remettre au fond de leur trou ? Elle se mordit la lèvre, contrariée. La situation lui échappait complètement.
- Arya.
Pourquoi lui répondait-elle ainsi ? Elle n’en savait rien. Reprenant lentement son souffle, elle évitait soigneusement d’être trop proche de lui. Il ne devait plus la toucher. Il n’en saurait pas plus. Elle le regarda rire avec effroi. Il était fou ! Monstre ? Des plans ? Elle le regardait sans comprendre et son caractère reprit le dessus.
- Quel genre de plans ? Pourquoi est-ce que je vous aiderai et pourquoi je me laisserai apprivoiser ? Je ne suis pas l’une de vos esclaves. Je suis libre.
C’était quoi cette blague ? Elle l’observait méfiante. Cette fois elle ne le laisserait pas l’avoir une seconde fois. Il la prenait pour qui franchement ? Elle avait encore sa fierté de femme de 2011, la femme libre par excellence et athée de surcroît.
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Ares Marsylin
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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyMer 17 Aoû - 14:11

Qui ici parle au feu, qui parle à la terre, qui parle à la vie, à la mort ? Qui parle donc à toutes ces idées, à tous ces idéaux qui composent la vie et les espoirs des hommes ? Qui donc est assez pur pour traverser les sept cercles de l’Enfer pour ensuite monter au Paradis alors qu’un ange nous appelle ? Etait-ce pour les martyrs de la liberté, ceux qui croyaient se battre pour une cause juste, plus juste que ne pouvait l’être n’importe quelle autre ?
Avec un feu dans ses yeux, celui qui ne l’avait jamais quitté depuis qu’il avait abandonné son enfance pour les armes et la mort, Ares regarda la jeune femme. Il étudiait chaque partie de son visage, comme si cela pouvait lui apporter bien des réponses aux multiples questions qu’il ne se posait même pas…

Arya…

Cela sonnait presque comme Ares, un esprit trop littéraire aurait pu encore y voir là un signe du destin à propos de leur rencontre. Un lien invisible prouvant que l’un trouverait son usage à l’autre, et peut être inversement. Mais le Styx n’était pas u esprit littéraire, juste un esprit tacticien…

Arya la libre…

Lui aussi avait eu à combattre pour sa liberté un jour. Il avait tiré l’épée aux côtés de tant d’autres de sa race, au côté de son roi également…. Bizarrement tout cela prenait des tournures de rêves éveillés aujourd’hui, l’un des grands dangers du pouvoir. Tout oublier lorsqu’il faut se souvenir… Comment se serait-il défini, lui le soldat rêvant de l’extérieur ? Pas comme un esclave, certes non, comme quelqu’un de libre. Libre mais pourtant attaché à sa cause. Libre parce qu’il avait des rêves au-delà, ainsi que des envies : un but à atteindre, quelque chose à construire. Voilà ce qui dans son esprit avait défini une liberté plus grande que celle des autres Styx, à son égard. Libre parce que finalement peu attaché aux Styx… Et cette humaine alors ?

Tu n’es pas libre, non fillette : tu es esclave de tes mains et surtout, esclave de tes hommes. Les gens comme toi on en use et on en abuse…

Il la regardait à terre, comme une chienne blessée et pourtant convaincue d’être digne. Pourquoi donc les humains étaient si ennuyeux ?
Une énergie sourde sembla alors se déverser dans tout son corps alors même que ses yeux prenaient une teinte haineuse, glaciale.
Il était le loup parlant au chien, le loup blessé, presque mort et pourtant meurtrier. Dans un mouvement simple, le Styx se baissa, le visage près, bien trop près, de celui de la femme. Etait-ce de la colère finalement, qui l’animait, un bien juste une mélancolie triste, si triste et bien trop centenaire pour encore être comprise ?
Pauvre loup sans meute hein ?

Pourquoi tu ne me touches pas, petite Arya ? Tu peux me tuer, tu le sais très bien et avec quelqu’un comme moi ce n’est même pas la peine d’avoir des états d’âmes parce que des gens comme toi, des humains, j’en ai tué déjà tellement… Et quand bien même tu serais trop bonne, trop pure, trop faible –choisis le mot que tu préfères- pour le meurtre, tu pourrais me mener à l’évanouissement d’un simple toucher… Alors, tu ne le fais pas ? En ce cas où es ta liberté ? Prisonnière de tes mains, de tes propres mains…

Et leurs fronts se touchaient presque à présent, alors que leurs muscles n’étaient que tensions et rejets.

Ce serait si facile de te sauver…

Ares la regarda encore un peu, incapable peut être de la comprendre. Il se releva finalement et alla vers la vierge à l’enfant, sur le mur opposé. Tourner le dos à Arya ne semblait pas lui poser problème. D’un seul coup il semblait au dessus de bien des choses…

Alors, de quel groupe fais-tu partie ? Tu n’es pas une Demos, non….Es-tu toute seule ? Non tu sembles perdue mais pas à ce point… Alors, Arya la libre, qui t’utilises déjà ?

Il lui jeta un œil par-dessus son épaule, soudain bien las. Attention à ne pas être trop changeant, Styx, tu finiras par t’y perdre toi-même…. Et puis finalement, Ares décida de sourire, de ce sourire si particulier qui était sien.

Ils sont si bien que ça, les humains ? J’ai trouvé quelques livres d’histoire… Je n’y ai pas compris grand-chose avec toutes les dates… presque pas un livre n’était d’accord avec l’autre. Et il y a des histoires dedans… Des histoires de massacres et de grands camps. C’est ça votre humanité libre, ce pour quoi vous avez envie de vous battre : prendre le pouvoir et refaire des choses comme ça en toute impunité parce que vous êtes humains ? Votre méchanceté vous semble préférable plutôt que celle de nous autres, Styx. L’être humain n’est pas libre, il ne le sera jamais. L’être humain est hypocrite…

Il s’adossa contre le mur, bras croisés et bien amer. Ares n’aimait rien, n’aimait personne et crachait sur tout. Lorsqu’il respectait, c’était pour ensuite mieux détruire, mieux voler…

Alors tu fais quoi, t’es toujours là ? Tu t’enfuies pas pour me prouver ta soi disant liberté ? Si tu fuies, je te tue et tu meurs libre, en martyr comme vous dites je crois, et si tu restes… Tu choisis quoi, mourir pour un idéal, pour une cause ou peut-être pour un chef charismatique bien plus qu’une idée ou bien finalement te rendre compte qu’à défaut de chef, tu suis un con, que finalement tu sais pas ce que tu veux et qu’au fond t’as juste envie de te faire plaisir à toi ? De tenter l’irréalisable comme ça, parce que tu sais que tu vaux mieux que ceux que tu peux suivre…

La voix de l’homme était basse, grondante. Le grognement d’un animal, le murmure du loup sans lune… Ares était prêt à tuer Arya, le fait d’avoir parlé ne semblait pas lui avoir réussi : trop de colère, de tourment, de solitude. Trop de choses qu’au fond il ne comprenait pas, trop de rêves, trop d’idées, trop d’envie… Il était feu, glace et colère, il était vent de tempête et lumière ténébreuse. Il n’était rien, il était tout…
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Arya E. Wilson
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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyLun 22 Aoû - 11:27

I DON'T UNDERSTAND YOU


La jeune femme se savait en fâcheuse position. Elle n’était pas à l’aise sur le terrain de la réflexion. La stratégie au fond, ce n’était pas vraiment son truc. Les plans, elle ne les suivait jamais très longtemps. Elle était trop dans l’action et se laissait facilement porter par la vague des évènements. Le problème, c’était qu’elle échouait souvent sur une plage minée. Celle du jour ? Ce Styx qui venait d’expérimenter sa capacité. Il lui demanda son nom. Elle ne donna que son pseudo. Peu savait que son prénom véritable était différent de celui-ci. Il y avait bien une base commune mais elle évoquait moins de feu que ce raccourci-là. La Léthé ignorait toujours le prénom de l’homme qui lui faisait face. Arya. Ares. Oui, deux esprits littéraires tordus auraient pu y voir une vague ressemblance. Mais existaient-ils dans ce monde ? Il répéta son prénom, semblant songeur. Libre ? Oui, elle était libre et elle trouvait ainsi injuste de ne pas savoir à qui elle parlait.
- Et vous êtes ?
Elle aimait savoir à qui elle s’adressait. Ils avaient peut-être leurs raisons pour se montrer aussi détestables mais cela n’empêchait pas qu’elle avait bien le droit de savoir qui était précisément son interlocuteur. Ils avaient bien pu combattre pour retrouver ce qui leur avait été retiré bien des siècles plus tôt, cela ne justifiait pas un manque de correction aux yeux de la brune. Elle se considérait libre parce qu’elle n’était attaché à aucune caste de ce monde. Elle avait le droit de décider de son destin. Elle avait le droit aussi de parler quand bon lui semblait. Le dictat des Styx ne la concernait pas puisqu’ils n’avaient jamais eu d’emprise mentale sur elle. Ils n’avaient pu en faire l’une de leur brebis. Elle avait eu l’éducation que chaque américaine pouvait espérer avoir en 2011. Tout ceci formait un socle de liberté fondamentale qu’Ares ne parviendrait jamais à briser. Mieux, elle allait tout faire pour restaurer le monde qu’elle avait connu. Avec ou sans les Styx, peu lui importait. Elle avait relevé la tête et fixer l’homme qui lui faisait face. Manipulable ? Probablement. Mais elle était l’une des premières à critiquer son « leader » et à avoir été méfiante des Trojans. La preuve, elle avait voulu vérifier par elle-même les informations. Jusque-là, elles se révélaient malheureusement vrai.
- Si j’étais aussi manipulée, je n’aurais même pas cherché à vous poser des questions. J’aurais fuis dès le départ. Mais j’aime me faire mes propres opinions.
Blessée ? Un peu. Digne ? Certainement. Elle refusait de se montrer affaiblie. Le toisant du regard, elle n’eut pas un mouvement de recul quand il approcha son visage du sien. La lueur de haine qui brûlait dans ses yeux avait beau l’effrayer, elle soutint son regard. Ou bien était-ce autre chose ? Elle n’arrivait pas vraiment à déterminer ce qu’il pouvait bien ressentir. Son souffle avait quelque chose d’empoisonné. Froncement de sourcils. Pourquoi lui demandait-il de le tuer ? Instinctivement, elle voulait reculer mais ses paroles éveillèrent un constat amer. Oui… Oui, elle était prisonnière de ce pouvoir qu’elle ne contrôlait pas. Il l’avait donc perçu, cette hésitation de sa main pour saisir la craie et ses attentions pour éviter de le toucher.
- J’ai déjà tué des êtres humains aussi. Je ne pense ni être pure, ni faible, ni « bonne ». Mais je ne tue pas sans raison non plus. Et je ne comprends pas pourquoi un être qui se croit si supérieur vient me supplier de mettre fin à ses jours…
Certes, il ne parlait que d’évanouissement et pas de mort. Seulement la frontière était fine lorsque vous ne maîtrisiez pas totalement ce petit don. Le Styx semblait savoir que cette sensation venait d’elle et non pas d’une potentialité de régénération de son sang sur une blessure humaine. Toujours immobile, elle resta silencieuse alors qu’il semblait la provoquer en retour. Prisonnière. Oui. Oui, elle ne pouvait s’autoriser à toucher quelqu’un sans risquer de le tuer. Mais un jour, elle savait qu’elle le maîtriserait et qu’elle ne serait donc plus esclave de cette attention permanente. Oui. La fuite serait facile. Mais fuir devant un prédateur n’en éveillait que l’intérêt. Lui faire face en revanche pouvait le déstabiliser assez pour lui survivre.
Se relevant finalement aussi, elle retira la poussière de ses vêtements en les secouant un peu. Ignorant Ares, sa question lui fit pourtant relever la tête. Il était évident qu’elle ne pouvait pas parler des siens. Elle se mordit la lèvre avant de répondre :
- Je suis seule. Je viens d’arriver à Helheim suite à une relation qui fait partie des Thanatos. Ils devaient penser que ce serait utile pour éliminer tous ceux qu’ils cherchent à tuer. Seulement je n’ai jamais aimé recevoir des ordres ou croire sur parole ce qu’on me dit. D’ailleurs, je suppose qu’ils auraient dû me tuer puisque mon don marque aussi ma différence… C’est peut-être même ce qu’ils comptent faire. Je n’ai pas confiance en eux.
L’art du mensonge était de basée la vérité sur quelques détails. Elle parlait des Thanatos au lieu des Trojans. Jusqu’à maintenant ces derniers les avaient assez bien protégés et n’avaient pas cherché à les pousser droit dans la bataille. Nempêche qu’elle s’en méfiait toujours. Cependant, elle préférait ne pas attirer l’attention sur eux car les Styx remontraient immanquablement sur les Léthés. Elle venait bien d’arriver dans cette ville aussi. Sauf que ceux sur qui ils se concentreraient seraient les Thanatos. Des humains qui ne faisaient aucune différence entre chaque groupe, un ennemi qui leur serait donc commun. Ares semblait vraiment inquiétant. Elle n’arrivait pas à le suivre : il essayait de la tuer et devenait ensuite une personne agréable. Mais qu’est-ce qui pouvait bien passer dans sa tête ? Fronçant les sourcils, la jeune femme se trouvait sur un terrain qui lui était inconnu. Elle avait l’impression de passer un examen.
- Des théories. Quant à notre manière de vivre, avant que vous n’arriviez, s’il restait des conflits la grande partie de ce monde était en paix. Nous pouvions vivre sans craindre d’être tué gratuitement par l’un des vôtres. Je ne dis pas que nous étions toujours tranquilles. C’est comme partout, certains cherchent à détruire ce que d’autres construisent. Mais nous étions tous égaux.
Restant à distance respectable, elle ne comprenait rien à ce type. Il était tellement lunatique et instable qu’elle ne savait jamais comment réagir. Lui, apparemment, tenait vraiment à ce qu’elle se sauve de là. Elle allait prendre un risque mais autant savoir.
- Me tuer alors que tu disais avoir des projets pour moi ? Je ne comprends pas vraiment ton raisonnement. Mais… Peut-être que nous pourrions nous mettre d’accord. Je suis trop curieuse pour m’enfuir maintenant...
Il pouvait gronder comme un loup, elle n’était pas impressionnée. Enfin si, un peu, mais la curiosité l’emportait sur la peur pour le moment et elle savait que sa faculté agissait sur son espèce.
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Ares Marsylin
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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyDim 11 Sep - 20:04

Donner son nom ? Il ne voyait aucune raison de le faire, Arya semblait s’accrocher à de vieux rêves de dignité lorsque tout n’était que poussières, les humains n’apprendraient donc jamais ?! Le Styx se contenta de la regarder froidement, pas comme l’on regarde un cafard mais plutôt comme un professeur regarderait un élève absolument idiot. Il comprenait à présent un peu mieux tout ce qu’il avait lu sur l’histoire du monde avec toutes ces horreurs et ces tragédies, si les humains étaient aussi… abrutis que cela.

Ares écouta d’une oreille distraite le récit de la jeune femme, il savait très bien qu’elle mentait et de toute manière n’avait que faire de ce qu’elle pouvait bien dire. La seule chose d’intrigante en elle était cette affection pour un monde mort il y a bien des décennies, ce n’était pas là le rêve fou des gens espérant un Âge d’or pour passé, c’était la réminiscence d’une chose familière pour elle.

Vous ne craigniez pas d’être tué par autre chose, c’est vrai… vous trembliez juste d’être tué par des gens comme vous. Il n’y avait pas que les guerres, il y avait les voitures, le danger, les accidents… et vous n’avez jamais été capable de vous aimer les uns les autres malgré cette manie hypocrite de prôner l’amour universel.. Quand à votre égalité, un mythe et rien d’autre.

Il ricana, loup blessé…mais blessé de quoi ? Pour lui, la vie n’avait toujours été qu’une chose étrange et sans sens et, contrairement à ses comparses, il n’avait jamais pu s’y faire. Ares voulait briller, briller de mille feux comme la plus grande des étoiles, quitte à tout détruire sur son passage. Oui, détruire toutes ces choses qu’il n’avait jamais vraiment compris comme la compagnie, l’affection, l’attirance ou que savait-il encore. La seule chose que l’homme connaissait était le respect.
Il n’en éprouvait pas pour Arya.
Lorsque la jeune femme voulut faire un trait d’humour concernant ses intentions à son égard, il éclata d’un rire long et rauque qui n’avait rien d’humain ou de joyeux.

Tu n’es pas intéressante, avoir un pouvoir ne fait pas tout. Non tu n’es pas intéressante avec ta vision en noir et blanc des choses. Qu’est-ce que tu peux m’apprendre, hein ? Que des gens nous haïssent, fort bien je crois l’avoir deviné de moi-même… Reste dans ton petit monde tout simple, jeune fille. Je suis un joueur d’échec exigeant demandant un certain degré d’intelligence à ses pièces.

Bien sûr il pouvait la tuer, là tout de suite. Le meurtre était une action que ses mains connaissaient bien. Il ne rêvait pas de fantômes la nuit, rien ne venait le tourmenter au sujet de la mort et même malade et pris de fièvre, il n’hallucinait pas ses mains comme dégoulinantes de sang. Le monde l’avait transformé en animal, que faut-il donc de plus ? La solitude restait la même après tout : celle des rois, des puissants et surtout des rêveurs.

Qui donc ici pouvait deviner qu’Ares en était un, de rêver ? Il rêvait au soleil et aux étoiles, bien plus triste que lui-même ne pensait l’être réellement, il rêvait au futur et au passé, jamais au présent. Tout avait un goût d’inachevé pour lui et chaque mot, chaque regard semblait lui remplir la bouche de cendres simplement parce que le monde était tel qu’il était.

Pauvre loup hein ? Un loup sans meute prêt à se faire dévorer par l’hiver, voilà la vérité. Et cette fille, cette petite fille dont il n’avait que faire, elle était là avec ses pouvoirs mais dans le fond non : elle ne servait à rien.
Un éclat de rire, oui il riait. Il pouvait rire, pleurer, saigner, aimer et haïr. Si on le blessait, son cœur tout autant que son corps en souffrait, peut-être se prétendait-il Dieu mais l’homme n’était pas exempt de faiblesses.

Tu sais ce que l’on dit ? « Et la curiosité tua le chat ». Tu n’as peut-être pas peur de la mort, ça je m’en fiche, mais ça ne change en rien le fait qu’elle soit…. Comment dire ? …. Définitive ?

Il se fichait bien de ce qu’Arya pouvait penser, elle était une prédatrice sur son territoire mais cela ne l’empêchait pas, lui, de dominer. Peut-être que cela allait finir dans un bain de sang, peut-être qu’au contraire tout serait aussi éphémère qu’un toucher, peut-être qu’il ne se passerait rien sinon deux personnes qui s’éloignent l’une de l’autre pour ne plus se revoir, comment savoir ?

Je ne cherche pas un chat mort, je ne cherche pas un humain idéaliste rempli de rêves idiots, je ne cherche pas un loup… Je veu une Faucheuse, je veux quelqu’un capable de tuer le prince des Styx.

Il l’avait dit et nulle foudre divine ne s’était abattue sur son front. Pour la première fois depuis longtemps et ce, totalement par hasard, Ares le menteur, Ares le soldat, Ares le rêveur avait dit cette vérité qui lui rongeait le cœur en un désir inassouvi.
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Arya E. Wilson
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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyJeu 15 Sep - 9:36

I AM LYING TO PROTECT MY PEOPLE JUST LIKE YOU



Arya tentait d’obtenir l’information tant pour elle que pour recenser les Styx qu’on disait “nobles”. C’était complètement dingue à ses yeux, ce retour à la monarchie. New-York était une démocratie ou chacun avait son mot à dire. Pourquoi devaient-ils accepter de revenir à un système qui avait depuis longtemps été renversé ? Oui, les choses semblaient réellement s’éclaircir. Pour reprendre le contrôle de la situation, il faudrait verser le sang des Styx. Pourtant, la jeune femme avait bien envie de trouver une solution plus pacifiste. Idéaliste ? Oui. Elle était bien consciente qu’un monde ou humains et Styx vivraient en paix était impossible. Combien de génocides avait eu lieu dans l’Histoire ? Chacun d’eux était la preuve que même si ce nouveau peuple parvenait à se faire accepter, des humains finiraient toujours par vouloir les tuer. Ces extrémistes dont on lui avait parlé en étaient la preuve. En parlant d’eux, elle se demandait aussi quel genre de réaction ils auraient à l’égard des Léthés en apprenant leur existence… Encore bercée par les grandes visions de sa décennie, elle trahissait une partie de son secret sans même s’en rendre compte. Ce genre de subtilité n’était pas vraiment son fort. Le regard froid d’Ares la fit se maintenir sur ses gardes. Lui, plus intelligent ? C’était bien possible. Ceci-dit, son comportement était des plus répréhensibles et imprévisible. La jeune femme ne parvenait pas à le sonder ou à comprendre sa méthode de raisonnement. Un coup il se montrait très poli, un coup il la menaçait et ensuite il allait carrément jusqu’à vouloir la tuer. D’ailleurs sans son don, elle serait probablement morte. Combien d’années lui avait-elle volé ? Il ne semblait pas avoir beaucoup vieilli… Absorbé dans ce débat pseudo philosophique, Arya tentait de répondre maladroitement à ses questions.

- Tout dépendait du lieu où l’on se trouvait, à vrai dire, concéda-t-elle. Vous vous aimez, vous ? Vous avez l’air si froid et cruels qu’on a du mal à vous imaginer éprouver ce genre de sentiments…

Elle avait retourné sa remarque contre lui. Sa réflexion était portée sur ce qu’on lui avait raconté. Le constat d’un peuple aussi malveillant était totalement antagoniste à l’amour. Alors oui, un monde où tout le monde s’aimerait était une grande utopie. Ceci-dit… Il suffisait de quelques personnes pour changer les choses… Relevant la tête face à cette révélation, elle se demanda un instant si c’était vraiment elle qui pensait ce qu’elle disait. L’avaient-ils manipulée ? Lui avaient-ils appris ce raisonnement pour s’assurer qu’elle se sacrifierait sans discuter ?

- Sans idéal, on ne peut que stagner. On sait tous que cette vision est impossible mais l’avoir en tête permet parfois de prendre des décisions différentes et de mieux agir. Si personne n’essaie de changer les choses juste parce que sa vision est utopique, alors pourquoi êtes-vous là ? Votre roi a bien dû avoir un rêve de conquête pour vous ramener à la surface… Non ?

Là, elle ne faisait que supposer. Ce qu’elle connaissait de ce peuple maudit, c’était sa haine pour les humains qu’ils avaient asservi et qu’ils tenaient responsable d’un fait remontant à des centaines d’années, voire des milliers. Elle ne savait pas trop à quel moment ils avaient vécu sur Terre mais ils restaient un peuple dangereux. Ils avaient réduit en esclavage les humains. Alors certes, pour le moment, on entendait pas vraiment parler de guerre… Mais pour combien de temps ? Un roi pour le monde entier ? Certains généraux avides de pouvoir ne tarderaient pas à se montrer et à comploter pour renverser ce régime. Et devinez la suite… Des guerres internes. Le désordre. Le chaos. Ils ne diffèreraient pas d’eux. Elle fronça les sourcils quand il la prétendit ne pas être intéressante. Une vision en noir et blanc ? Pour sûr. Ces temps étaient noirs. Son époque lumineuse. Elle n’avait pas encore eu le temps de trouver le gris de ce monde et ses regrets ne faisaient que renforcer la vision idéalisée de cet Âge d’or perdu.

- Les échecs n’ont jamais été l’une de mes passions. Ceci-dit, je suppose que pour le moment ma vision est faussée. Tu as raison. A vrai dire, je voulais voir où notre discussion nous mènerait pour peut-être entrevoir une tâche de gris. Nous ne devrions pas être capables d’avoir cette conversation « civilisée » d’après mon entourage. Et… Il m’est plus facile d’idéaliser un monde que j’ai partiellement oublié. L’imagination reste le seul recours quand la mémoire fait défaut. Pour avancer, il faut un passé. Je ne suis pas certaine d’être ce que je suis. Je ne reconnais plus rien ici mais je sais que je ne suis pas le genre de personne à coller des étiquettes. Est-ce stupide ?

Bon. Sur le moment, elle se demandait bien pourquoi elle ne fuyait pas… Ah oui… Elle le percevait comme un prédateur et la fuite ne ferait qu’actionner des réflexes de chasse. Il avait déjà failli la tuer une fois. En lui faisant face, elle espérait le décontenancer, quitte à se faire passer pour une abrutie. Elle n’était éveillée que depuis quelques jours et n’avait pas encore trouvé toutes ses marques. Il fallait juste lui laisser le temps de trouver sa voie et une fois qu’elle s’y engagerait, nul doute qu’on ne trouverait personne de plus volontaire qu’elle. Il riait encore. Au moins, elle pouvait se reconvertir en clown de Styx. Un métier comme un autre… La mort… Elle ne craignait plus l’idée. A qui manquerait-elle ? On lui avait tout volé. Y compris sa mémoire. Elle n’était plus qu’une brebis isolée de son troupeau, proie facile pour un loup solitaire. Sauf qu’elle ne comptait pas finir comme l’agneau de la fable. Elle garda le silence, cherchant comment se sortir de ces lieux avec distinction. « Je ne cherche pas un chat mort, je ne cherche pas un humain idéaliste rempli de rêves idiots, je ne cherche pas un loup… Je veux une Faucheuse, je veux quelqu’un capable de tuer le prince des Styx. »
Les mots résonnèrent à ses oreilles. Surprise, elle eut un mouvement de sursaut, ses pupilles se dilatèrent et ses yeux s’agrandirent. Une Faucheuse ? Alors c’était ça son ambition. Elle ne s’était pas trompée en pensant qu’il devait y avoir des affaires internes. Bouche bée, elle secoua légèrement la tête pour reprendre ses esprits. Il lui demandait d’être une Faucheuse et d’éliminer le Prince actuel ? Prudente, elle posa tout de même la question qui lui taraudait l’esprit.

- Et… Dans le cas où j’accepterai d’utiliser mon don pour réaliser le crime parfait… Je peux espérer recevoir un autre service en retour ?

Le deal était ouvert. Elle se rendait bien compte qu’elle était en train de pactiser avec un démon. Pourquoi envisageait-elle de l’aider dans le fond ? Hé bien… Il vaut mieux avoir proche de soi ses ennemis. Et à y réfléchir, ça ne semblait pas une mauvaise idée. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver après tout… Surtout qu’il l’intriguait. Il était malsain, dangereux, mais comme une lanterne attirant le papillon, elle se laissait hypnotiser. Elle ne savait pas encore quel service elle demanderait mais ce serait probablement une vie pour une vie…. Elle pouvait peut-être lui demander d’éliminer le fils Jenkins ? L’idée avait quelque chose de plaisant. Un sourire satisfait naquit sur ses lèvres. Les jeux étaient ouverts. Apparemment, elle aimait bien jouer.
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Ares Marsylin
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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyDim 18 Sep - 20:20

Ca y est, l’alouette commençait à faire marcher sa tête. Ares se laissa aller à sourire, carnassier et prédateur devant cette proie prise dans les rets. Il resta cependant silencieux un instant, amusé bien plus qu’il ne s’y attendait par la question d’Arya. Le sourire revient bien vite cependant tandis qu’il étendait les bras comme pour montrer à la jeune femme tout un monde de merveilles. Ce n’était pas le cas, évidemment…

Vaste question, petite fille ! J’ai aimé ma mère, j’ai aimé mon père et cela est tout. Nous connaissons les sentiments, nous aimons à nous jouer d’eux et plus ils sont compliqués, plus d’une certaine manière nous sommes heureux…. Il y a des amitiés parmi nous, parmi les sodlats et parmi les nobles. Cependant je ne suis pas la meilleure personne pour t’en parler mais tout comme vous, nous pouvons aimer, haïr et saigner de multiples blessures.

Ce n’était parler de faiblesses mais évoquer des choses communes, pour lui. La jeune femme commença alors à déblatérer à propos des idéaux. Quelle gentille petite fille ayant bien appris sa leçon ! C’est par de tels états de pensées que l’on acquérait une vue si courte quant à la vie. Cependant de temps à autres, un éclair d’intelligence fusait à travers les yeux d’Arya. Oui, elle essayait de voir, de comprendre, Ares ne pouvait le nier… Y arrivait-elle ? Trop tôt pour le dire mais l’homme pouvait déjà déceler comme une trop douce amertume en elle. Il prit un peu plus le temps de la regarder, se demandant tout ce qui pouvait bien agiter cette tête là.

Il n’y a rien de pire que des étiquettes… Tu peux être idiote en refusant d’en coller aux gens, mais tu survivras plus longtemps

Une discussion civilisée ? Oui ils en avaient une en cet instant, mais cela pouvait basculer à tout moment… Ares fit quelques pas, tournant légèrement autour d’Arya comme un loup le fait d’un agneau. Elle n’avait rien d’un soldat, son seul intérêt était son don mais n’avaient-on pas vu des gens s’élever jusqu’au sommet avec moins que cela. Si l’alouette continuait d’utiliser sa cervelle, elle lui serait utile… Il écoutait chacun de ses mots, chacune de ses hésitations pre^t à mentir de lui offrir toujours plus, prêt à lui voler son âme. Oui il était démon, mais dans le monde d’aujourd’hui on ne pouvait plus survivre en restant humain, à peine être un fantôme. Un fantôme de victime n’attendant qu’un peu d’attention de la part de son bourreau et accueillant la souffrance à bras ouverts jusqu’à en faire frémir.
C’était son monde, un monde gris sans rien pour illuminer un quelconque tableau : est-ce que le meurtre du prince du roi allait-il vraiment y changer quelque chose ? On ne peut pas savoir avant d’essayer…
Le voulait-il vraiment ? Il tenait une arme dans le creux de sa main : il avait découvert Arya. Cela rendait tous les « si » de son imagination, possibles… alors quoi ?
Bête blessée, Ares souffrait de sa propre incompétence : il était empli de haine mais ne savait point comment la cracher. Alors son cœur lourd saigna un peu plus en songeant qu’il s’engageait là définitivement sur une voie sans retour.

Et qui donc sera capable de prendre la lumière, qui donc sera capable d’oublier père et mère et d’emprunter la route la plus longue jusqu’à la voie obscure et la Chasse Sauvage, hein ? Qui ?! Le visage éclairé par la flamme de la passion et du désespoir, Ares se saisit du bras d’Arya. Il prit bien garde de ne tenir que la manche, de manière à empêcher tout contact avec la peau dénudé, mais il le tenait fermement malgré tout.

Ce que je peux te promettre, petite fille ? Mais rien, et tu serais bien sotte d’attendre quelque chose de moi ! Si j’avais tant le pouvoir que j’espérais, alors je ne prendrais même pas le temps de commettre quelque alliance… Non, n’attends rien de moi si ce n’est des ennuis. Si cependant notre projet est mené à son terme alors j’aurais une dette envers toi. Un Styx est peut-être peu de chose à tes yeux mais il a de l’honneur … Je ne peux rien t’offrir d’irréalisable, voilà tout même si je ne sais rien de ton vœu

La voix de l’homme s’éteignit dans un murmure presque doux alors qu’il lui laissait le temps de penser à tout cela. Ares ne doutait pas qu’Arya allait accepter, lorsque le vin est tiré il faut le boire….
Il avait fait preuve autant d’arrogance que de sincérité, lui l’homme enfermé dans son armure de solitude. Et qu’est-ce que tout cela lui rapporterait, avait-il la moindre chance ? C’était soit cela, soit courir après la mort toute une foutue vie… Et une vie de Styx, c’est long, bien trop long.
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Arya E. Wilson
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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyMer 21 Sep - 14:02

TAKE MY SOUL. IT'S WORTHLESS.



Bon. Il était vrai qu'Arya n'était pas forcément la plus maligne et du genre à passer des heures à réfléchir. Elle préférait largement l'action. Il fallait qu'elle puisse provoquer sa chance et n'aimait pas attendre que le destin fasse les choses. D'ailleurs, quel destin ? Avait-on pu prédire qu'un jour on l'endormirait des années ? Non. Non on aurait jamais pu le prédire. Alors au fond, était-ce vraiment si important de se perdre en contemplation pour un avenir qui resterait à jamais inconnu? Pour le moment, elle agissait elle même comme un soldat en tentant de récupérer quelques informations. Elle voulait comprendre cette nouvelle espèce qui avait envahi leur monde. Que voulaient-ils ? Pourquoi se complaisaient-ils dans la souffrance? Ressentaient-ils la même chose que les siens ? "Petite fille.". Ce surnom ne lui plaisait pas vraiment et pourtant elle ne prit même pas la peine d'objecter. Ce Styx avait quelque chose de dangereux et mieux valait ne pas trop le contrarier. Ils aimaient. Il avait été capable d'aimer. L'amitié, l'amour ne leur étaient pas étrangers. Le regard amusé qu'il lui lança la fit inconsciemment sourire. Ce petit étirement des lèvres montrait que la Léthée était capable d'empathie pour Ares. Ares dont elle ignorait toujours le nom. Comprendre. Il fallait absolument qu'elle comprenne comment fonctionnaient les Styx.

- C'est rassurant je suppose... Même si j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi vous vous montrez aussi cruels envers ceux qui n'ont aucune défense... Je veux dire, un lion ou un loup chassera pour ne plus avoir faim, tuera uniquement dans le but de se nourrir. Mais vous, vous tuez gratuitement des êtres humains. Alors oui, je sais, mon espèce est capable de la même chose mais nous ne sommes pas tous comme ça alors que vous, vous donnez cette impression...

Ils semblaient sans faiblesse. Concrètement, sans sa capacité, Arya serait déjà morte. Un cadavre traînerait sur ce sol poussiéreux, alors que personne ne savait où elle se trouvait. Un corps qui ne serait plus que le plat de résistance de quelques rats qui devaient traîner dans le coin et dans l'esprit d'Ares, elle ne serait plus qu'une victime de plus. Rien d'important. Ses idéaux, elle y tenait. Ils étaient sa seule raison de se battre dans ce monde où plus rien n'était pareil. Restant debout, elle ferma les yeux quelques secondes. La brune avait besoin de réfléchir. Un sourire étira ses lèvres alors qu'il partageait sa vision du monde.

- Alors, il faudrait être hypocrite ? Ou réducteurs ? Je devrais penser que tous les Styx ne sont que "des fils de putes qui ne méritent que de mourir"? Je suis désolée mais j'aime me faire ma propre opinion. Elle ne sera pas forcément juste mais au moins je ne me fie pas qu'à des rumeurs ou des racontars de comptoir.

Suivant du regard Ares qui s'était mis à lui tourner autour, elle bascula légèrement pour ne pas le quitter des yeux. Mais que faisait-il? Elle avait l'impression désagréable de toujours être l'agneau dans l'histoire. Ou peut-être n'en avait-elle que l'apparence. Son don avait fonctionné sur le Styx. C'était plutôt très encourageant !Elle savait qu'un jour, lorsqu'elle le maîtriserait suffisamment, elle pourrait s'en servir contre eux et ce jour là, nul doute qu'elle se ferait une joie de détruire la vie de ceux qui à ses yeux n'auraient aucune valeur. Que lui voulait-il à la fin? Fronçant les sourcils, elle l'interrogea du regard, soudain plus méfiante.

- Si c'est une tactique pour tenter de m'éliminer à nouveau, je referai exactement la même chose que tout à l'heure, siffla-t-elle entre ses dents.

Oui, elle n'était pas stupide et tenait à ce qu'il sache qu'elle ne comptait pas le laisser la tuer. Pour le moment, elle évitait de fuir et d'utiliser sa vitesse accrue pour ne pas qu'il puisse douter de la vérité. Les intérêts de son groupe valaient encore sa propre survie, mais pour combien de temps? Si elle avait déjà quelques amis, ils restaient tous des étrangers. Ils n'avaient pas encore pu former des liens proches de ceux d'une famille. Les plans d'Ares avaient sans nul doute quelque chose de grandiose. Prédateur, elle ne le laissa toujours pas démonter. Elle aussi pouvait montrer les crocs après tout ! Ou faire semblant. Une tactique utilisée dans la nature par plusieurs espèces comme le chat qui hérissait ses poils pour se faire paraître plus gros qu'il ne l'était. Le feu qui brûlait dans les yeux d'Ares avait quelque chose d'effrayant. Sur ses gardes, Arya ne le quittait pas des yeux. Droite, tête légèrement baissée, elle lui faisait face. Jusqu'à ce qu'il lui révèle des intentions moins nobles. Eliminer le prince. Accéder au pouvoir. Les choses pouvaient être intéressantes. Avoir un Styx noble qui a une dette envers vous pouvait toujours être utile... Elle sursauta quand il lui saisit le bras fermement. Son réflexe fut de tenter de se dégager par peur de tuer celui qui tentait l'expérience. La force qu'il exerçait sur son avant-bras l'en empêchait. Comprenant qu'il ne souffrait pas, elle s'obligea à ne plus se débattre. Il ne fallait pas réveiller de mauvais instincts. Sa réponse eut quelque chose de sinistre. C'était un pacte avec le diable, elle le sentait. Il avait quelque chose d'aussi irrésistible que ce Méphistophélès ou ces démons qui apparaissaient dans des carrefours. La voix douce qu'il employait la berçait doucement dans cette illusion. Son rythme cardiaque avait accéléré et ses pupilles s'étaient dilatées. Hésitation. Devait-elle se laisser emmener dans cette histoire? C'était son ticket de sortie, une garantie qu'il ne la tuerait pas à peine le dos tourné.

- J'accepte de te faire confiance et de t'aider à tuer ce Styx que tu veux éliminer. Et je saurai me souvenir de la dette que tu auras envers moi le jour venu.

Alors que son bras était toujours emprisonnée dans la main du Styx, elle resserra la sienne autour de celui d'Ares. Sa peau n'était heureusement pas à nue.

- Alors nous avons un accord ?

Un sourire espiègle naquit sur ses lèvres. La situation avait quelque chose de complètement surnaturelle. Une sueur froide la fit légèrement frissonner. Venait-elle réellement de le faire ? Etait-elle complètement folle ? Venait-il de lui obscurcir l'esprit ? On disait qu'ils étaient capables d'hypnotiser les gens. Et pourquoi se trouvait-elle à la fois effrayée de la réaction d'autres Léthés en apprenant la nouvelle et contente d'avoir réussi ce petit tour de force sans révéler ce qu'elle était vraiment ? ... Ils n'avaient pas à savoir. Elle tairait cet arrangement. Ses yeux étaient sincères. Elle pouvait bien le croire quand il disait avoir un minimum d'honneur.

- Maintenant que nous sommes partenaires de crime, puis-je connaître ton nom ?
Il fallait aussi déterminer comment ils allaient monter ce complot contre l'un des hommes les plus puissants de la planète...





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Ares Marsylin
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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyMer 21 Sep - 19:52

L’homme eut un long ricanement, pareil au hurlement du loup blessé. Il y avait tant de choses dans chaque son de sa voix, tant de souffrances cachées, d’espoir, de rêves et de déception… En avait-elle conscience, Arya, qu’Ares n’était rien d’autre que le monstre de Frankenstein de cette époque démente ? Un savant fou nommé Dieu, Jehovah, Yahvé, Adonaï, Destiné ou bien Grand Architecte décida un jour de modeler un être regroupant toutes les espérances et les trahisons d’un peuple. Oui, toutes les choses mortes qui un jour peuplèrent les rêves des Styx et que seuls quelques insensés comme un roi trop guerrier pour être vénérable, possédaient encore. De ces choses aussi immenses que des marais de mélancolie, naquit Arès. Savez vous quel a donc été le pire crime de Frankenstein envers sa créature ? Non pas de l’assembler à partir de cadavres mais de ne point lui apprendre à aimer. Ainsi, la personnalité du Styx, forgée à coup de rêves morts ne savait véritablement comment aimer : il connaissait l’amour filial, la passion des combats, l’affection envers des objets inanimés comme des livres ou des armes, mais le véritable amour restait chose inconnue à ses yeux. Ainsi, l’empathie qu’Arya croyait commencer à ressentir n’était peut être pas mérité, mais personne ici bas n’est de taille à le juger…

Il regarda le sourire de la jeune femme, bien différent des rictus en coin qu’arborait Lavinia ou bien d’autres femmes Styx, et se sentit comme perdu le temps de quelques secondes. Ce genre de sourire là se voyait fort peu sur les visages de leurs ennemis, d’habitude. Il décida de considérer cela comme un point positif concernant Arya, peut être en viendrait il à la considérer autrement que comme un cloporte. Comme une mouche ennuyante peut-être ? Non, un moustique, cela correspondait mieux d’une certaine manière au « talent » de la jeune femme.

Je ne tue pas gratuitement….

Pouvait-on le croire ? Il était là, devant elle, drapé dans sa puissance et sa gloire, homme de Ténèbres et de Secrets. Il était là, presque à la défier, le front levé comme couronné par les ombres du chaos et les pupilles tristes, tellement tristes. Et la flamme y brûlant possédait la même rage qu’un loup géant combattant pour sa vie à l’aube du Ragnarök…..

Toutes mes actions ont un but que beaucoup jugent dégradants et chaque morts que j’ajoute à ma conscience répond à un schéma tracé par mes propres soins. Il peut s’agir de vengeance ou bien d’ « innocents » comme tu les appelles, mais dans le fond ce n’est et ne sera jamais rien d’autre qu’une recherche de la Mort…


Pouvait-elle comprendre, cette humaine avec ses sourcils froncés ? Peut-être pas, mais il parlait, ce n’était pas pour s’écouter –il n’était pas comme Korin- mais pour epliquer. Peut-être expliquer à lui-même, qui sait ?

Nous sommes Styx, nous sommes à l’image des Dieux, nous pouvons même nous considérer comme des Dieux nous-même… Mais nous ne sommes pas immortels. Alors comme cet ancien roi des temps passés, comme Gilgamesh qui s’exila de la glorieuse Uruk, je pourchasse une Mort qui me terrifie pour la combattre de mes propres mains et finir par l’accepter. Car tel est le pouvoir…. Un moyen d’éternité

Il sourit alors, de ce sourire cachant tant de choses au point que même lui ne pouvait le comprendre lorsqu’il surprenait son reflet. Arya choisit alors ce moment pour prouver qu’elle n’était qu’humaine et ne prenait pas plus que cela le temps de réfléchir. Le ton d’Ares fut alors sec, cassant, comme si d’une seconde à l’autre il allait l’égorger et l’abandonner ici à la merci des insectes et des rats.

Petite idiote, tu ne comprends vraiment rien. Je t’ai justement dit que c’est en ne catégorisant pas que l’on restait vivant…

Il y avait de la colère dans sa voix, il y en avait toujours… Il aurait pu être vulnérable, Ares, perdu comme un enfant, perdu comme une blessure, perdu comme un pauvre sang. Il ne l’était pas, ne le voulait pas et gommait ses propres faiblesses à coup de mensonges et de coups bas, à coup d’insultes et de phrases sans sens, à coup de mots que personne n’écoute…

Arya menaça alors alors de le toucher à nouveau, elle n’eut en réponse qu’un haussement de sourcil assez prononcé : certes son don était mortel mais Ares savait depuis des siècles l’art du combat et de l’esquive. Son meurtre ne serait pas chose aisée, qu’elle en prenne donc conscience…

Mais très vite la jeune femme se calme. Il consentit alors à s’arrêter, à ne plus bouger, statue millénaire d’un orgueil immortel… Elle acceptait de lui faire confiance ? Un pari risqué car dans ce jeu de vie et de mort, Ares pouvait très bien choisir d’abandonner tout honneur à un moment ou à un autre. En ce cas il n’y aurait qu’une seule chose pour eux : la Mort.

Ironique, n’est-ce pas, que sur tant de personnes ayant touché le guerrier, que ce soit avec violence au combat ou bien avec fraternité lors de soirées Styx, la seule pouvant se montrer proche de ce loup féroce le faisait sans même effleurer la peau nue. Ils étaient de mondes différents, d’univers qui ne pourraient jamais se rejoindre et cette barrière de vêtement en était la parfaite métaphore. L’un comme l’autre ils n’étaient pas dans la vie de l’autre mais l’effleurait simplement de leur présence en quelque chose de fugace et de destructeur …

Nous avons un accord …

Le loup défit ses crocs de la patte du lapin. L’étrange alliance pouvait débuter… Encore une fois, Arya lui demanda son nom. Il resta silencieux quelques instant avant de finalement consentir à répondre. Elle aurait à le nommer dans le futur alors oui, qu’elle commence tout de suite…

Tu peux m’appeler Ares…

Et dans ce nom se cachaient les tambours destructeurs de toutes les guerres qui furent et qui seront, dans ce nom se cachait le fer et le sang dont étaient fait son cœur et son âme, mais ça Arya n’avait pas à le savoir…
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Arya E. Wilson
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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyJeu 22 Sep - 19:15

IF I SHOULD TRUST A GOD TO WIN A WAR, IT WOULD BE ARES


Inquiétant. Fou. Malsain. Blessé. Perdu. Tous ces mots semblaient s’entrechoquer pour décrire cet homme. Imprévisible, elle ne savait jamais vraiment comment réagir. La sensation était désarmante. Le surveillant à chaque instant, elle essayait de se calquait sur ses mouvements. Elle ne savait vraiment pas à qui elle s’adressait. Elle ne savait pas qu’Ares était arrivé dans la noblesse par ses faits d’armes et encore moins par ambition. Elle ne savait pas qu’il avait besoin de sang pour survivre. Elle n’imaginait pas quel danger il était. Ce Styx était un véritable psychopathe. Et pourtant, il arrivait à faire vibrer la corde de l’empathie de la jeune femme. Inutile de dire que la brune y allait à l’instinct. Elle ne trichait pas sur ses émotions et se laisser lire comme un livre ouvert. Elle ne nota pas que l’homme en face d’elle était quelque peu désarçonné par son comportement franc. Il ne tuait pas gratuitement. Sans blague. Menteur. Il avait failli la tuer gratuitement elle, seulement quelques minutes ou heures auparavant. Elle ne put s’empêcher de rire.

- Vraiment ? Tout à l’heure, ça me semblait pourtant gratuit. Je veux dire, je n’avais rien tenté contre toi.

Il pouvait se draper dans tout ce qu’il voulait, la Léthé sentait bien qu’il n’était en rien ce qu’il prétendait. Peut-être était-il l’un de ces Styx qui pouvait accepter de rallier les deux espèces. Pas forcément de libérer les humains mais Arya espérait qu’il accepterait d’améliorer certaines choses. Elle n’avait rien de noble et ne faisait que survivre. Elle le respectait d’une certaine manière. Après tout, ils avaient dû vivre d’une manière particulièrement dure là où ils étaient. D’autant plus qu’ils restaient des ennemis. Si elle n’avait pas eu sa capacité, elle l’aurait haï. Elle n’aurait même pas cherché à le comprendre. Mais parce qu’elle se sentait capable de lui faire face, elle ne battait pas en retraite. Il pouvait hurler à la lune, à la mort, broyer des âmes innocentes devant elle, elle ne bougerait pas. Parce qu’elle savait qu’elle resterait toujours de taille à se confronter à lui. Son obsession morbide avait quelque chose de surnaturel. Elle la comprenait sans la comprendre. Quel plaisir pouvait-on trouver à faire couler du sang ? A mettre fin à une vie qui ne demandait qu’à s’épanouir ? Qui était-il pour décider de qui avait le droit de vie ou de mort sur une autre âme ? Ses raisons, elle ne les comprenait pas encore et au fond, peut-être qu’elle ne voulait pas creuser. Si elle découvrait quel cœur de glace se cachait dans ce corps, elle le prendrait immédiatement pour cible. Aucun espoir ne résulterait d’une telle révélation. Un moyen d’éternité. Ce qu’il voulait, c’était comme feu fut cet Achille : un nom qui résonnerait encore dans deux-mille ans, un nom qui resterait à jamais gravé dans les mémoires, qui continuerait de susciter l'admiration et l'enchantement des hommes. A l'image des dieux. Sa culture semblait bien éloignée de la sienne. Un peu perdue, elle s'embrouilla dans ses pensées. Erreur qu'Ares ne laissa bien entendu pas passer. Sa colère la décontenança et la ramena sur une attitude plus défensive. Il ne pouvait pas savoir qu'elle était assez douée dans les combats rapprochés. Avec une arme, c'était une quiche. Mais elle savait donner et rendre les coups, au fond c'était bien là l'essentiel. Elle ne s'attendait pas à pouvoir l'éliminer en quelques secondes. D'ailleurs, pouvait-elle le vider entièrement de son énergie? Les Styx semblaient vivre bien plus longtemps que les humains. Le suivant du regard, elle ne baissa pas les bras. Jusqu'à ce qu'il s'immobilise.

Consciente du risque qu'elle prenait en passant un tel marché, elle n'en mesurait pas encore toutes les conséquences. Il lui maintenait le bras et la brune ne se défila pas. Hors de question de lui faire ce plaisir même si quelque part, dans sa tête, une voix lui hurlait de fuir au plus vite avant qu'il ne la tue autrement. Elle l'apprivoisait. Sans même s'en rendre compte. Le mot était encore trop fort pour qualifier cette emprise encore ténue, mais, il était certain qu'elle parviendrait à avoir une certaine influence. Le sujet du pacte était un peu dans cette optique. Si elle l'amenait au pouvoir, il aurait une quantité d'ennemi non négligeable. Une Faucheuse, comme il l'avait nommé plus tôt, pourrait toujours être utile. Mais à quel prix ? Accepterait-elle de devenir aussi proche de ce loup ? Ils n'avaient rien en commun. Pourtant, les voilà qui s'alliaient dans l'espoir fugace de changer ce monde trop sombre. Mais quels idéaux porterait ce futur Roi ? Quels rêves pouvait-il avoir si son coeur était desséché ? Plongeant ses yeux verts dans ceux lagons de son vis à vis, elle souffla presque de soulagement quand il lui annonça officiellement que leur accord était scellé. Hochant gravement la tête, Ares la relâcha. N'abandonnant pas, elle revint à la charge. Ares. Ares. C'était un dieu de la mythologie grecque... Le nom raisonnait dans sa mémoire. Un faible écho. Deux mots qu'elle prononça à haute voix sans s'en rendre compte :

- L'amant d'Aphrodite ?

Oui. Dans ses oreilles, ce n'était pas les tambours de guerre qui se faisaient entendre mais rien de plus qu'une histoire de déesse de l'Amour infidèle à son mari difforme. Une femme qui avait succombé au physique d'un autre. Se rendant compte de sa grossièreté, elle se reprit en ajoutant un :

- Enchantée d'avoir fait votre connaissance, Ares.

Un nouveau sourire malicieux naquit sur ses lèvres. Là aussi, ce n'était pas moqueur. Simplement taquin. A voir si ce faux dieux ferait la différence.


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Ares Marsylin
« Le passé, le présent, le futur. » ϟ Styx

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Ares Marsylin


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ARRIVE(E) LE : 15/07/2011



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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyMer 5 Oct - 14:30

Dans ce monde privé de culture, peu savaient encore qui avait été l’Ares mythologique. Cette femme connaissait ses classiques, elle avait appris l’histoire des Dieux, leurs tromperies et leurs mensonges, leurs peines et leurs guerres… mais en quoi tout ceci lui serait utile dans son histoire à elle ?
Lentement il secoua la tête, calme comme un océan triste. Il n’était l’amant de personne et ne regrettait rien de ce fait, les femmes savaient trahir et poignarder dans le dos, il ne voyait aucune raison de les respecter ou, pire encore, de les aimer.
Et même les plus belles des belles ne parvenaient à l’intéresser, Ares vivait pour les armes et la mort, bien plus guerrier encore que son homologue divin. Il savait pourtant ce que fut Aphrodite pour le dieu : au début une sœur, la seule capable de l’aimer lorsque pères et mères choisissaient de le haïr. Il était la rage des batailles, le sang des pères et des fils, les larmes des veuves et des orphelines, le suicide des fiancées et les pleurs des bébés… il était le désespoir et la violence, apportant malédiction sur les pays et les hommes. On raconta qu’Aphrodite était la seule personne à lui trouver grâce et sympathie, et cet amour fraternel devint ensuite amour physique avec le mythe d’Hephaïstos.
Personnellement, le Ares Styx s’en fichait un peu complètement qu’une belle fille soit mariée à un homme difforme –même si peu d’hommes l’étaient dans la société Styx-, le désespoir féminin était une chose totalement inconnue, de même que la simple action de consoler.

A présent, Arya souriait. Les humains étaient vraiment une chose étonnante, non ? Aussi méfiants que naïfs, tout se mélangeait en eux avec une facilité déconcertante : l’honneur, la honte, l’innocence, la culpabilité et tant d’autres choses encore … Il regarda son sourire, se demandant quel effet cela ferait de lui arracher les lèvres.

Tiens donc, tu me vouvoies à présent ?

Elle croyait l’apprivoiser ? Elle se trompait, Ares était un animal sauvage que jamais rien ne pourrait attacher à une quelconque allégeance, une quelconque valeur. Il était le traître éternel et le guerrier sans repos, il savait également de quoi était fait son futur et tout le sang qu’il faudrait pour l’écrire. Y compris le sien…

Brusquement il eut envie de la frapper, de la blesser et d’arracher le moindre centimètre de sa peau comme un amant pressé lui arracherait ses vêtements. Un feu brûlait en ses paupières, il ordonna à sa folie de se taire, conscient qu’il aurait bientôt besoin d’un massacre pour l’apaiser, et tourna le dos à la jeune femme.

Mille pensées bouillonnaient dans sa tête, Ares sentit poindre une migraine. Il sentait le goût de l’univers sur sa langue, celui qui s’offrait à lui par une simple alliance. Il n’y aurait cependant pas d’amitié, jamais. Danser avec le diable ne voulait pas forcément dire être sa cavalière, cela Arya aurait à le découvrir elle-même.

Alors, quel effet cela fait-il d’être allié avec quelqu’un que l’on déteste au plus haut point ?

Il n’attendait pas vraiment de réponse et encore moins de réponse intelligente. L’homme soupira légèrement, se demandant ce qu’il allait pouvoir faire d’elle à présent. Elle savait son nom, mais n’aurait personne à qui s’adresser pour le chercher. Alors quoi ?

Il ne pouvait instaurer de rendez-vous quotidien, ce serait un aimant à traquenard et qui plus est ses obligations de général lui empêchaient la moindre monotonie.
Encore une fois le regard froid chercha celui d’Arya. Et s’il la laissait tout simplement s’envoler comme cela ?
Et puis question parmi les plus importantes : combien de temps lui faudrait-il avant qu’elle ne le trahisse ? Assez de temps pour tuer le Prince, il l’espérait…. Quant au roi, hé bien il avait encore à y réfléchir. Et puis Ades, évidemment Ades..il faudrait faire quelque chose à son sujet et vite.
Finalement Ares haussa les épaules et s’éloigna un peu, perdu dans ses pensées. Si Arya voulait partir, qu’elle le fasse. Il saurait comment la retrouver lorsqu’il aurait besoin d’elle, l’homme semblait s’en convaincre.
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Arya E. Wilson
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MessageSujet: Re: Show me what it's like to dream in black and white [ARYA]   Show me what it's like to dream in black and white [ARYA] EmptyJeu 13 Oct - 13:55

SEE YOU THEN, LOST WOLF


Cette petite référence culturelle qu’avait Arya, elle la servit sur un plateau au Styx face à elle, risquant, sans même en avoir conscience, de trahir son âge. C’était assez perturbant au fond de penser que si son corps n’avait pas vieilli suite à l’utilisation de technologie avancée, elle était tout de même sur cette Terre depuis plus longtemps qu’il n’y paraissait. Lorsqu’elle étudiait encore à la fac, elle avait eu l’opportunité d’aborder quelques mythes grecs mais la chose ne l’avait jamais hautement passionné. En y repensant, la seule chose sur laquelle elle s’était réellement penchée avec goût c’était son métier. Bien sûr, encore fallait-il s’en souvenir… Alors elle cherchait à retrouver ses goûts. Certains lui revenaient à travers ses entraînements. L’adrénaline, la précision du geste, la concentration, c’était un état qui lui donnait un certain bien être, le sentiment d’être tout simplement à sa place.

Ares, l’amant d’Aphrodite, piégé par un mari jaloux qui voulut l’humilier face aux autres… A quoi servait ce mythe, sinon à rappeler que l’idée même des amants était très mauvaise ? Peu importait. Arya restait assez peu attachée aux idées philosophiques, se contentant de survivre pour l’instant à un vrai psychopathe. La tâche se révélait plus facile qu’au premier abord. Enfin, elle était bien consciente que tout ça n’était qu’une illusion, Ares restait le type même de personne imprévisible, capable d’avoir un accord avec vous et de vous poignarder par la suite. De face, bien sûr. Tourner le dos restait néanmoins très peu recommandable et la jeune femme prenait garde à toujours lui faire face. Il était ainsi plus facile d’anticiper les gestes de son adversaire, même si celui-ci semblait accepter un pacte. Combien de personnes avaient eu la surprise de découvrir au dernier moment qu’ils avaient été doublé ? Clairement, elle préférait être celle qui le doublerait. Techniquement, physiquement, ce serait probablement possible. Mais peut-être que cette volonté de le tuer un jour s’effacerait… Une collaboration pouvait être possible. Dans le doute, elle préférait lui donner sa chance, même s’il venait de lui démontrer le jour même qu’un Styx restait une créature violente qui se complaisait dans la souffrance des autres et la leur. Parce qu’elle avait bien vu le regard bleu se voiler plusieurs fois, trahissant là un lourd passé. Une faiblesse exploitable peut-être ? A peine l’idée lui effleurait-elle l’esprit qu’elle avait un mouvement de recul, quelque chose dans sa tête le lui interdisait. Ce n’était pas permis. Il ne fallait jamais d’émotionnel avec sa cible. Jamais. Des mots flous, qui ne prenaient pas encore tout leur sens.

Ce qui était certain, c’est que sous cette apparente froideur, cette méfiance, elle restait une personne affable, souriante. Bien loin d’imaginer que ce simple sourire pouvait étonné Ares, qu’elle représentait une explosion d’émotions aux yeux du Styx, elle vivait simplement. Sa réaction eut même le don de la faire rire, chose qu’elle ne contrôla pas. Sans le savoir, il avait sa propre part de naïveté. Ce n’était en rien un rire moqueur, c’était simplement la situation qui l’amusait. Les yeux brillants, espiègle, elle l’affronta du regard.

- C’est une expression… Une façon un peu… Protocolaire de répondre. Officielle. C’était ce que l’on pouvait voir dans… Certains films.

Une référence de plus à un monde déchu, qui n’existait plus que dans son esprit. Sa seule volonté était de changer ce monde. Peut-être pas le lui ramener entièrement comme avant mais au moins instauré un équilibre. La chose ne serait pas aisée. Les deux espèces continueraient de s’affronter encore un très long moment avant de pouvoir cohabiter en paix. Il lui tourna le dos et elle fronça les sourcils. Evidemment, elle ne se doutait absolument pas des pensées meurtrières qu’il éprouvait à nouveau contre elle. Se méfiant à nouveau, elle resta sur ses gardes. Quelque chose avait changé. Il y avait de nouveau cette tension désagréable, cette sensation d’être redevenue une proie. La brune fit un pas en arrière, prête à réagir au cas où.

- Je ne te déteste pas « au plus haut point ». Nos avis divergent, nous avons des opinions différentes et même si tes réactions ont pu confirmer les rumeurs qui courraient au sujet des vôtres… Je sais que la discussion reste possible, quand tu n’essaies pas de me tuer bien sûr…

Une pointe d’ironie amère qui trahissait qu’elle ne serait plus aussi naïve. Restait effectivement à savoir comment ils se retrouveraient. De son côté, Arya ne s’inquiétait pas. Il était quasiment certain qu’elle trouverait un moyen pour le contacter discrètement. C’était une sorte d’assurance. Pourquoi ? Si elle se souvenait de son métier, elle saurait que tout ça c’était des compétences qu’elle avait déjà développé. L’infiltration demandait beaucoup d’adaptabilité et nul doute qu’Ares serait son plus grand challenge.

Il chercha son regard. Tandis qu’elle l’accrochait, silencieuse, respectueuse face à ce loup qui avait au moins gagner un certain mérite à ses yeux, elle s’interrogeait sur sa propre loyauté. Il pouvait la détruire quand il le voulait. Finalement il s’éloigna. La jeune femme le prit pour un au revoir. Lorsqu’il fut assez éloigné, elle recula et ne tourna le dos qu’une fois certaine qu’il ne l’attaquerait pas. Là, elle se mit à courir dans le silence d’une nuit qui s’annonçait fraîche. Sa seule compagnie à présent était son cœur qui pompait son sang de plus en plus vite alors qu’elle atteignait une vitesse qui était bien au dessus de la normale humaine…

TOPIC TERMINÉ

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