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 uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron

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Camron O. Hardley
« Le passé, le présent, le futur. » ϟ Léthés

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Camron O. Hardley


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MessageSujet: uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron   uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron EmptyMer 20 Juil - 3:16

uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron 110720043148543472
uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron 110720043302736940
« I found God on the corner of First and Amistad, where the west was all but won. All alone, smoking his last cigarette, I said « where you been ? » He said, « ask anything. » »
    Un soupir naquît à ses lèvres. La noirceur baignait la pièce d'une quiétude qu'elle n'avait pas le jour, comme si elle-même dormait d'un sommeil paisible, comme si elle-même souhaitait le narguer. Il se tourna pour l'énième fois, sachant que ça n'y changerait rien, mais espérant malgré tout. Il avait la tête vide et, pourtant, elle était remplie de questions, d'interrogations dont il ne trouvait pas la réponse lui-même. L'obscurité qui ternissait sa mémoire l'empêchait d'être serein, faisant naitre en lui des questions, des questions dont il n'était pas maitre d'inventer la réponse. Elle devait lui être donnée et il ne trouvait personne pour y répondre. Si seulement il était l'une de ces personnes qui fermaient simplement son esprit, sachant qu'ils ne pourraient remédier à leurs questions, de toute façon. Cela semblait si simple pour eux, si facile. Puisqu'il savait, il savait qu'il se torturait l'esprit inutilement, que tout ce remue-méninge lui était d'une inutilité effroyable, tout en lui faisant perdre des heures de sommeils précieuses, pourtant, il ne pouvait s'en empêcher. Comme un boomerang, ses interrogations revenaient de la même façon, inlassablement. Il espérait le jour où il retrouverait la mémoire pour pouvoir arrêter d'y penser, comme il en était terrifié par ce qu'il découvrirait. Parfois, il en venait à penser qu'il ne devrait pas bouger de son lit, y rester immobile, constamment, pour attendre patiemment que le voile noire se dissipe, pour ainsi devenir celui qu'il était censé être dès le début, sans trouble de conscience.

    Pourtant, cette petite voix, cette conscience qui lui murmurait à l'oreille, lui rappelait qu'il était, en ce moment, le vrai Camron plus que jamais. Et cette petite voix avait raison, se dit-il. La respiration paisible d'Amber troublait le silence alors qu'il ouvrait les yeux, sur cette révélation. « Argh ! » râla-t-il en s'enfonçant la tête dans l'oreiller. Ce n'était pas en se lançant dans des crises existentielles qu'il allait trouver le sommeil et, du sommeil, il en avait bien besoin. Il n'avait plus un seul moment pour lui, ces derniers temps et, chaque soir, il tombait, épuisé, dans son lit, sans que le marchand de sables ne daigne l'honorer de sa présence. Il avait même essayé un de ces thés que l'un des Trojans lui avait conseillé, c'était dégueulasse et n'avait servi à rien, à part à lui donner quelques maux d'estomac. Il soupira une fois de plus, alors qu'il se tournait de l'autre côté du lit. Ses pieds en dépassaient, ce qui rendait le tout inconfortable. Pourtant, son corps ne semblait pas s'en plaindre. Au contraire, depuis qu'il était sorti de cette capsule et qu'il avait ressenti cette douleur terrible, ses muscles semblant se déchirer, fibre par fibre, il ne se plaignait plus de quelques courbatures. Il ferma les yeux, se concentra sur sa respiration, tenta désespérément d'empêcher son subconscient de revenir à la charge. Puis, il abandonna. À quoi servait-il de s'obstiner ainsi à trouver le sommeil ? Il se releva, s'assit sur le côté du lit. Observant l'obscurité où se reflétait quelques rayons de lune, il décida de se relever, d'aller marcher. Il ressentait ce besoin de compagnie que seul un homme, tourmenté par ses pensées, peut ressentir.

    L’obscurité qui donnait un air paisible à sa chambre semblait donner un air terrifiant à cette ville. L’air frais lui caressait les cheveux, alors qu’il marchait d’un pas lent, incapable de se presser. Être à l’extérieur était un plaisir pour lui, ne plus être enfermé à l’intérieur d’un bâtiment. Il ne cherchait pas à comprendre la raison, tant il en ressentait un bien-être immense. Cette ville était désolante, les ruines devenues le seul paysage auquel il avait droit, mais ce n’était pas le paysage qu’il aimait, c’était l’idée de liberté qui se dégageait de l’extérieur, un endroit où l’on peut respirer à sa guise, un endroit si grand que ses pieds ne pourraient jamais complètement le fouler. Un sourire berçait ses lèvres alors qu’il arrivait devant la base des Trojans. Il n’était pas venu ici inutilement, il espérait y trouver quelqu’un. Jessica. Il sentait une complicité avec cette jeune femme, c’était simple et agréable. Il n’aimait pas ce qui était compliqué, de toute façon. Le jour où elle lui avait parlé la première fois, où elle lui avait parlé de psychologie. Il ignorait pourquoi, mais sa curiosité avait tout de suite été attisé. Il avait senti son esprit s’emballer, alors qu’il lui en demandait plus, toujours plus. Il était avide de savoir et il avait l’impression que ça ne datait pas d’hier, que c’était ancré en lui depuis toujours. Autant le sujet le passionnait, autant il espérait toujours une petite étincelle, un petit souvenir qui lui permettrait de se comprendre. Parfois, il se demandait pourquoi, aussi. Pourquoi lui et pas les autres ? Pourquoi, eux, ils se souvenaient et pas lui ? Il sentait ce profond sentiment d’injustice naitre en lui, jusqu’à ce qu’il y mette fin, sachant qu’il n’y avait simplement personne à blâmer, il ne pouvait même pas se blâmer lui-même.

    Il parcourut le tunnel, arriva devant les grandes portes blindées et ne se gêna pas pour pénétrer à l'intérieur. Il considérait de plus en plus les Trojans comme les alliés, incapable de voir des ennemis en eux alors qu'il voyait ce que les Styx avait fait de la ville. Il avait peut-être dormi pendant des années, mais il n'était pas un idiot, il savait bien discerner le mal du bien, malgré son jeune âge qu'on ne tardait pas de lui rappeler. Depuis qu'il s'était réveillé, on n'avait cessé de lui remplir la tête d'information sur cette époque dont il ignorait beaucoup trop. Il s'émerveillait encore devant la technologie qu'ils possèdent, technologie qu'il savait, n'existait pas à son époque, son subconscient étant lui-même incapable de lui chuchoter le mot de ces objets à l'oreille. Une lumière blanche éclairait les murs blancs de la base, le faisant cligner les yeux quelques fois, le temps d'y habituer ses yeux. Il ne lui fallut pas deux minutes pour remarquer Jessica, penchée au-dessus d'une table, s'affairant à une tâche qu'il ne comprenait pas. Il eut le vague réflexe de regarder sa montre, qui affichait 2h00 AM, si lui n'arrivait pas à trouver le sommeil, elle, travaillait à des heures impossibles ! Il s'approcha, réfléchissant à une tactique d'approche pour ne pas la surprendre, il décida de simplement parler. « T'arrives-t-il de dormir ? » demanda-t-il, d'une voix inquiète malgré lui. C'était trop fort, il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour les autres, même s'il savait que c'était inutile. C'était dans sa nature, ancré de manière pure et simple dans sa personnalité. Il s'approcha un peu plus d'elle, lui permettant ainsi d'observer son travail. « Qu'est-ce que tu fais ? » ajouta-t-il aussitôt, sa curiosité attisée. Il était venu ici avec le désir de trouver des réponses, mais il avait peur de repartir bredouille. Peut-être était-ce pour cette raison qu’il agissait comme s’il n’y avait rien de plus normal qu’une rencontre hasardeuse dans un QG à deux heures du matin.

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Jessica A. Sturridge
« Le passé, le présent, le futur. » ϟ Trojans

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MessageSujet: Re: uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron   uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron EmptyMer 20 Juil - 13:02

Paradoxal. Tout ce que j’étais, faisais ou pensais était paradoxal ! Je cherchais à améliorer l’Humanité, je travaillais sur des plantes. Je n’aimais pas attendre, j’étais là, à une heure trente du matin, à attendre un résultat que je savais de toute façon inintéressant. A moins que… Une légère tâche blanche commençait à se former sur les feuilles traitées. Ni d’une, ni de deux, je découpai une feuille suspecte, et la prépara à l’observation au microscope. J’avoue ne pas savoir ce que j’avais espéré, mais en tout cas, il y avait eu modification de la chlorophylle de la plante. Non contente d’absorber la lumière rouge (ce qui donnait aux plantes leur couleur verte), elle n’absorbait désormais aucune couleur ! D’où le blanc. Bon, c’était tout l’inverse de ce que j’avais espéré, mais au moins, je savais désormais comment ne pas rendre transparent…

Le but de tout cela, me demanderez-vous ? Aucune idée ! Enfin, j’avais bien créé des plantes aux odeurs toxiques. Les rendre transparentes en ferait de bonnes armes. Je jetais un coup d’œil à ma serre. Mes bébés étaient tous là : la fameuse plante toxique (les autres avaient été ou détruits, ou utilisés, ou les deux), un plante aux feuilles roses (un autre essai de transparence), une dont les fleurs étaient directement des fruits, et plein d’autres merveilles. Mais rien de bien intéressant… La botanique n’avait jamais été mon point fort. La preuve avec la plante qui devenait de blanche à vu d’œil ! Je préférais l’informatique et la robotique, dans lesquels j’avais eu plus de succès. Sur des étagères trônaient d’ailleurs nos plus belles créations, aux Trojans et moi. Juste au dessus d’une dizaine de cages de rats.
En bref, je ramassais la plante blanche et la plaçait aux côtés des autres, puis notait les résultats de l’expérience. Aussitôt après, je préparais un nouveau tube à essai, me motivant en me disant qu’une fois cette modification réussie, l’opération serait sensiblement pareil avec l’hème. Je passais donc une demi-heure à préparer cet échantillon à coup d’eau distillée et de mélangeur. Je préparais d’ailleurs la solution destinée à modifier la liaison des atomes lorsque j’entendis du bruit, très léger, derrière moi. « T’arrive-t-il de dormir ? » J’ai failli rire, gâchant par la même occasion mon expérience. Je pris donc la peine de poser mon tube à essai sur son support avant de me laisser aller.

« Tu n’as pas idée du nombre de fois où l’on m’a posé cette question ! » Je désignais d’un geste de la main le lit de camp sagement replié dans un coin. « On m’a même installé ça. »
Je levais les yeux vers mon interlocuteur et remarquais des traits bouffis, caractéristiques de l’inquiétude, et surtout de l’insomnie. Enfin, j’aurais pu m’en douter sans cet examen, vu l’heure.
« Je te retourne la question. On dirait que tu viens de passer un mauvais début de nuit. Tu fais des cauchemars ? »
Consciente que la suite de la conversation serait plus calme, je repris mon tube à essai et commençai à le secouer entre mes doigts afin d’homogénéiser la solution. Sa question me décontenança. Je n’avais pas honte de ce que je faisais, au contraire, j’en étais fière. Mais je savais certains Léthés assez suspicieux quant aux expériences que je réalisais. Le flottement ne dura qu’un millième de seconde. C’était Camron, aucune raison de s’inquiéter.
« J’essaye de nous rendre invisibles. Au sens propre. Mais pour l’instant, c’est infructueux. »

Je connaissais l’intelligence particulièrement aiguisée de mon protégé, mais j’ignorais s’il avait des connaissances en sciences. Je me doutais aussi que ça n’était pas pour mes expériences palpitantes qu’il venait. Je voulu tout de même lui offrir un semblant de normalité.
« Tu veux essayer ? » Sans attendre de réponse, je lui mis le tube dans les mains, lui expliquant l’art et la manière de tourner. Puis, toujours en le guidant, nous chauffâmes le tout au bec Bunsen. « Tu te débrouille bien ! »

Une fois le tout terminé, je rangeais le tube fermé dans un placard et me retournais vers lui.
« Et si on essayait de résoudre cette insomnie, maintenant ? » Je lui souris, fit un signe de s’assoir sur l’un des sièges. « Raconte-moi ce que tu veux ! »
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Camron O. Hardley
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MessageSujet: Re: uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron   uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron EmptyMer 20 Juil - 20:07

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« Where were you when everything was falling apart ? All my days were spent by the telephone, it never rang. And all I needed was a call that never came to the corner of first and Amistad. » »
    Depuis qu'il y était entré la première fois, il avait toujours trouvé cet endroit un peu étrange. Enfin, étrange. Ces plantes étaient étranges. Ces rats étaient étranges. La pièce, vidée de tous ces objets, ne lui paraîtraient plus étranges. Pourtant, malgré cette impression, il ne s'y sentait pas mal à l'aise. Au contraire. Il y était confortable, la plupart du temps. Il savait qu'il pouvait accorder cette impression à toutes ces personnes qui l'emplissaient de leur chaleur humaine, de cette réconfortante impression d'être chez soi. Certains étaient plus froids, c'est vrai, mais il suffisait de quelques personnes chaleureuses pour en oublier toutes les autres. C'était toujours ainsi, il le savait au plus profond de lui-même et, mystérieusement, cela le rendait heureux, le réconfortait. Il était heureux de savoir que, peu importe où il était, il suffirait de quelques personnes pour rendre l'endroit confortable. Oui, cela le rassurait. Rassurer, peut-être était-ce ce dont il avait besoin, en ce moment, pourtant, il ne pouvait s'y résoudre. « Tu n’as pas idée du nombre de fois où l’on m’a posé cette question ! On m’a même installé ça. » interrompit-elle, alors, ses pensées. À ce moment-là, alors qu'il jetait un regard vers le lit de camps que lui pointait Jessica, il se sentait un peu ridicule de venir cogner à sa porte, en plein milieu de la nuit. Il savait qu'il ne la dérangeait pas, pourtant, ou, en tout cas, elle le lui affirmerait avec fermeté. Parce qu'elle était Jessica. Parce qu'il commençait à la connaitre. Parce qu'elle ne viendrait jamais dire un truc pareil à un léthé. « Je te retourne la question. On dirait que tu viens de passer un mauvais début de nuit. Tu fais des cauchemars ? » questionna-t-elle alors. Des cauchemars, se dit-il alors. Peut-être que s'il réussissait à trouver le sommeil, il en ferait. En fait, il en avait fait, se rappela-t-il. La première nuit, après qu'il fût réveillé, mais plus ensuite. Enfin, voilà à peine sept jours qu'il était sorti de cette capsule, une semaine. C'était si peu de temps, il s'était passé tellement de choses. Il passa une main dans ses cheveux, détourna malgré lui le regard. « J'préfèrerais faire des cauchemars. » marmonna-t-il, un soupir au creux des lèvres. S'il faisait des cauchemars, cela signifierait qu'il dormait. Il n'avait pas peur des rêves, les rêves étaient un monde à part, qui n'influençait rien, sauf si on leur en laissait le pouvoir.

    Mais il ne pouvait plus rêver, il ne pouvait plus se laisser dominer par ses rêves, car c'était ses propres pensées qui le dominaient et elles ne lui laissaient aucune chance d'échapper à leurs griffes, des griffes acérées qu'elle plongeait dans sa conscience pour ne plus s'en départir. Il essaya de ne plus y penser, se concentrant sur l'expérience de la jeune femme, tentant de comprendre. Elle lui parla d'invisibilité. Il haussa un sourcil, malgré lui. Invisible. Il n'avait aucune connaissance quelconque en sciences, c'était limite s'il connaissait le nom des objets qu'elle utilisait. En fait, non, il ignorait le nom de la plupart d'entre eux. Peut-être est-ce pour cette raison qu'il sentit une pointe d'étonnement mêlée d'admiration, en l'entendant simplement parler de ce projet. Ou peut-être était-ce plus profondément ancré en lui. Une chose était certaine, il ignorait absolument comment elle comptait s'y prendre, mais il décida de ne pas poser de questions. Peut-être un autre jour, se dit-il. À ce moment-là, il était trop tard pour qu'il se risque à apprendre quelque chose, qui semblait terriblement complexe. « Tu veux essayer ? » lui dit-elle alors, le prenant par surprise. Il cligna des yeux, étonné. Il allait répondre que ça risquait de mal finir lorsqu'elle lui enfonça un tube dans la main et commença à lui expliquer comment faire. Il se laissa prendre au jeu, oubliant pendant quelques minutes tous ses problèmes. Un sourire osa même pointer le bout de son nez alors qu'elle le complimentait.

    C’était plus fort que lui, il voyait cette femme comme un professeur. Comme un professeur dont le moindre compliment était signe de victoire. Il ignorait s’il était un élève pour elle, mais ça l’importait peu. « Ce n’est pas trop difficile. » répondit-il, à son « Tu te débrouilles bien ! », avec un sourire timide. Il l’observa ensuite ranger ses affaires, décidant de rester en retrait, étant persuadé qu’il serait plutôt une plaie qu’une aide, s’il commençait à l’aider. Puis, elle se décida à aborder le sujet qu’il avait éloigné de lui, qu’il avait même presque oublié. « Et si on essayait de résoudre cette insomnie, maintenant ? Raconte-moi ce que tu veux ! » lui dit-elle en lui faisant signe de s’asseoir. Il commença par observer le siège d’un œil réticent, puis se décida à en attraper un et à s’asseoir, en face d’elle. Il ignorait par où commencer, que devait-il dire ? Il y avait tellement de choses qu’il avait envie de dire, en fait et, maintenant que ça lui brulait la langue, il s’apercevait que c’était ce qu’il avait cherché depuis le début; parler. Même si elle n’avait pas la réponse à ses questions, au moins, il en parlerait avec quelqu’un, il ne serait plus seul, en quelque sorte. Il respira un bon coup avant de prendre la parole, comme pour se donner du courage. Pourquoi avait-il peur d’en discuter ? Il l’ignorait, mais cela le terrorisait malgré lui. Puis, il parla, puis, il oublia toutes ses réticences, il sentit son corps se détendre un peu plus pendant qu’il parlait, comme si une partie du poids qu’il avait sur les épaules s’effaçait. « J’sais pas quoi t’dire ? Je… On dirait que j’pense trop. C’est envahissant, toutes ses questions sans réponse. J’aimerais tellement comprendre pourquoi moi, qu’est-ce que j’fous ici, tu sais ? Et j’ai peur, j’ai peur de m’rappeler mon passé et… de pas être celui que j’croyais être. C’est idiot, ouais, j’en doute pas, mais quand j’ferme les yeux, tout ça m’vient en tête et là j’commence à imaginer des choses et, merde ! Tu sais, tu parlais de cauchemars ? J’crois que j’me les invente moi-même, mes cauchemars. » dit-il, c’était à peine s’il avait pris le temps de respirer, à peine s’il avait réfléchi. Il n’avait gardé qu’une seule question pour lui, souhaitant y trouver la réponse lui-même, un de ces jours, mais qu’il avait failli laisser échapper. Et s’il n’était pas à la hauteur de leurs attentes ?

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Jessica A. Sturridge
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MessageSujet: Re: uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron   uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron EmptyVen 22 Juil - 20:17

    J’aimais vraiment mon travail, et la cause. Plus que ma propre personne, même. Et puis cela me permettait de rencontrer des gens formidables, tels que Camron. Je m’émerveillais toujours face au Léthés, parce que j’avais été persuadée qu’il y aurait des séquelles. Il y en avait, certes, mais elles étaient plus psychologiques que physiologiques, contrairement à ce que je m’attendais. Camron en était d’ailleurs un exemple frappant, ou du moins il était de ceux que j’avais le plus réussi à approcher. Et il m’inquiétait. Surtout que son instabilité n’était pas isolée. Je me faisais donc un point d’honneur à tenter de l’aider. C’est ce à quoi je pensais quand je lui avais mis ce tube dans les mains. Au fur et à mesure de nos conversations, j’en étais arrivée à considérer Camron comme un petit frère à protéger, à instruire. Bien qu’il soit logiquement plus âgé que moi. J’avoue l’avoir considéré au début comme une simple opportunité scientifique, sans vraiment m’attacher à la personne. Mais j’avais beau dire, je n’étais pas ce genre de personne à uniquement me baser sur les faits et observations. Loin de moi l’idée du petit génie du mal ! J’étais une personne, et j’avais beaucoup de mal à ne pas ressentir leur égarement à tous. J’offrais donc à ceux qui venaient un refuge, où je me forçais à être amicale. Camron faisait partie des plus réceptif à cette tentative. Ses sourires me mettaient du baume au cœur. Mais je me doutais bien que ceux-ci cachaient une vérité plus sombre.

    Mon invitation à parler sembla le gêner et j’eu presque des regrets. Je ne voulais pas le mettre mal à l’aise. Assise sur le fauteuil face au sien (cette situation me rappelait un peu un examen médical), je croisais mes doigts sous mon menton, en signe d’intérêt. Il semblait hésiter, ne sachant sans doute pas par où commencer. Puis il me fit part de ses inquiétudes. Et même dans ses paroles, on sentait des incertitudes.

    « J’sais pas quoi t’dire ? Je… On dirait que j’pense trop. C’est envahissant, toutes ses questions sans réponse. J’aimerais tellement comprendre pourquoi moi, qu’est-ce que j’fous ici, tu sais ? Et j’ai peur, j’ai peur de m’rappeler mon passé et… de pas être celui que j’croyais être. C’est idiot, ouais, j’en doute pas, mais quand j’ferme les yeux, tout ça m’vient en tête et là j’commence à imaginer des choses et, merde ! Tu sais, tu parlais de cauchemars ? J’crois que j’me les invente moi-même, mes cauchemars. »

    Je décelais une peur muette, un manque de confiance en lui-même que je n’avais jusque là jamais vu. Je fronçais inconsciemment les sourcils, réfléchissant à la vitesse éclair pour trouver le moyen de le rassurer.

    « Pourquoi tu es ici, j’avoue ne pas le savoir non plus. Mais tu es un don du Ciel. » Oui, c’était vraiment comme cela que je le voyais, lui et les autres Léthés. Je souris. « Peu importe qui tu as été, avant. Ce qui compte, c’est qui tu es, aujourd’hui. Et c’est pour ça que je t’apprécie, pour ce qu’il y a là. » Je pointais du doigt son cœur, puis tapotais sa tête. « Pour ce qu’il y a là aussi, d’ailleurs. »

    Je souris à nouveau. « Tu n’as pas à t’inquiéter du passé. Les Styx l’ont détruit. Considère plutôt la chance que tu as. Tu es une nouvelle personne. Et de toute façon, je doute beaucoup que tu aie été quelqu’un qui te décevrais. Mémoire perdue ou pas, on reste ce que l’on est. Et tu es un ange. »

    Je le pensais sincèrement. Et très franchement, je me foutais de qui il était avant, ou de ce qu’il faisait de ses journées. Pour moi, ce qui importait, c’était le présent, et l’avenir. Et Camron, et tous les Léthés représentaient l’avenir.
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Camron O. Hardley
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MessageSujet: Re: uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron   uncertainty is killing me. ㄨ Jessica&Camron EmptySam 23 Juil - 3:02

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« Lost and insecure, you found me. » »
    Un don du Ciel, disait-elle. Non, ce n'était pas un don du Ciel. Il se retint de la reprendre, de l'interrompre. Il n'était pas né ainsi. Ce n'était pas le Ciel qui lui en avait fait cadeau. C'était des mecs, comme lui, qui, après une batterie de tests, avaient trouvé un moyen de le rendre comme il était maintenant. Et elle le savait. Et il savait qu'elle savait. Alors, il ne comprenait pas, malgré toute sa bonne volonté, où elle voyait l'action du Ciel dans toute cette histoire. Peut-être était-ce car ils avaient réussi à les trouver, eux les Léthés, et que c'était donc une sacrée chance ? Ou peut-être pas. Peut-être était-ce simplement, car la science ne faisait pas tout. Car il y avait une bonne partie constituée de hasard. Et le hasard, personne ne le comprenait vraiment. Elle lui dit, malgré elle, exactement ce qu'il s'attendait à entendre. Il aurait préféré autre chose. Entendre les conclusions auxquels il en était venu ne le conforta pas dans son idée, bien au contraire. « Tu n'as pas à t'inquiéter du passé. Les Styx l'ont détruit. Considère plutôt la chance que tu as. Tu es une nouvelle personne. Et de toute façon, je doute beaucoup que tu aies été quelqu'un qui te décevrais. Mémoire perdue ou pas, on reste ce que l'on est. Et tu es un ange. » ajouta-t-elle finalement.

    Camron l'observa, éberlué. Et s'il était un meurtrier en séries, hein ? Et s'il avait tué de sang froid ? Et s'il avait torturé quelqu'un ? Les Styx ont détruit le passé, disait-elle. Non, il n'y croyait pas. Le passé, il était toujours là. Dans les rues, autour d'eux. Dans les pensées de tous ceux qui rêvaient de vengeance. Il était simplement en ruines, mais il y était encore, en petits morceaux, comme des souvenirs. Des souvenirs. C'était justement ce qu'était son passé. Mais des souvenirs effacés, plutôt. Il ne savait plus quoi en penser. Il était toujours terrifié, devant tout ce qu'il avait pu faire, devant tout ce qu'il ignorait. C'était sa vie entière qu'il ignorait, et il ne pouvait pas le supporter. Il ressentit le besoin de se lever. Marcher, faire les cent pas, peu importe, il devait bouger. Il ne pouvait plus rester assit, statique. Bouger le détendait toujours, lui permettant de dépenser son énergie autrement qu'en pensant. « M'ouais, j'espère que tu as raison, tu sais... » répondit-il, alors qu'il se levait maladroitement. Malgré lui, il poussa la chaise. Surpris par ce mouvement, Camron fit une série de mouvements, qui n'avaient franchement rien de glorieux, avant de tomber, avec la chaise, droit dans, eh bien, dans les plantes.

    Il n'en avait abimé que deux, mais c'était suffisant pour que Camron saute sur ses pieds et panique aussitôt. Il agrandit les yeux avant de lancer un regard désolé à Jessica. « Ohmondieu ! Je suis tellement désolé ! Merde ! » dit-il, aussitôt, en ramassant maladroitement la chaise et en tentant de remettre sur pied une plante rose, mais la tige était brisée. En voyant que ça ne servirait à rien, il se tourna aussitôt vers Jessica, le regard toujours désolé. La culpabilité venait de remplacer à peu près tout ce qu'il avait en tête. C'était une horrible sensation, auquel il n'avait pas encore eut droit depuis qu'il s'était réveillé. Horrible, oui. Il avait envie de s'excuser, de tout réparer, de revenir dans le passé. Il n'avait tué personne, enfin, si on considère que les plantes, aussi vivantes soit-elle, ne sont personnes, mais la culpabilité était vilaine. Elle emplissait l'esprit de son venin, portant à croire qu'il n'y avait rien de plus horrible. Il mourrait d'envie de se mettre à genoux ou de déguerpir. Il hésitait entre les deux, en fait. Mais s'il fuyait, il le regretterait. Le venin de cette vipère de culpabilité enflerait et empoisonnerait son esprit, son corps même. Il était venu ici en quête de sommeil, pas pour le faire fuir pour le restant de sa vie. « Piouf, je sais vraiment pas quoi te dire ! Je ferai c'que tu veux pour m'faire pardonner ! » ajouta-t-il, terrifié par l'idée de subir le courroux de la jeune femme, mais se retenant malgré tout de tomber à genoux. Il ferait réellement n'importe quoi, ne supportant pas de baisser dans l'estime de cette femme qu'il voyait un peu comme un professeur. Il avait tellement peur, à ce moment-là. Tellement qu'il en ferma les yeux, pendant quelques secondes, cherchant une solution quelconque à sa bêtise.

    Soudain, il y eut quelque chose. C'était comme un flash. Comme si on ouvrait une porte. Une drôle de porte, oui, mais une porte. Les murs étaient blancs. Il était angoissé, terrifié. Il avait fait quelque chose qu'il ne fallait pas, il avait peur des conséquences. Le flot d'émotions le submergea. C'était flou. Il n'y comprenait rien. Il ouvrit les yeux, tremblant. Il avait la vague impression d'avoir fait une sorte de voyage dans son subconscient. La situation, si semblable à celle de son souvenir, avait allumé une lumière à l'intérieur de sa mémoire. Une lumière grésillant faiblement, qui n'illuminait que très peu, dans ce noir profond qu'était sa mémoire. Pourtant, ce fragment de souvenir l'avait achevé. Il était épuisé, ressentait le besoin de s'asseoir comme jamais. Il ne prit même pas la peine de prendre la chaise qui traînait à côté de lui. Il se laissa tomber par terre, ses mains tremblaient, il avait envie de dormir, il était trop abasourdi pour se poser plus de questions qu'il n'en fallait. Il releva le regard vers la jeune femme. Il ne savait plus quoi dire, il était muet, sous le choc peut-être. Ce n'était tellement rien, qu'un fragment de souvenirs, même pas un complet. Pourtant, ça le remuait. Une preuve. Enfin, il avait une preuve qu'il avait eue une vie avant de se retrouver dans cette capsule. C'était à peine quelques secondes, quelques secondes dans son ancienne tête. Son regard se perdit dans les méandres de ses pensées avant qu'il ne revienne sur terre. Il ignorait s'il devait en parler. Son premier foutu souvenir depuis... quoi ? sept jours ? Et c'était tout ce que sa mémoire trouvait à lui communiquer ? Il grogna avant de se relever.

    Il ne dirait rien, décida-t-il. Son regard se porta sur les plantes. C’était ça, le plus important, à ce moment-là. C’était tellement ironique, en fait, tellement contradictoire. Il attendait un souvenir depuis sept jours. Et voilà qu’il en avait un, il ne voulait plus partager la nouvelle. Mais Camron, perdu dans ses pensées, souhaitait s’en faire une opinion, avant d’en parler. Et il était plus simple de régler tous les problèmes présents avant d’aller retrouver son lit, dormir et y réfléchir le lendemain. Oui, la simplicité, la seule chose pour laquelle il n’optait pas assez souvent. Il se tourna vers Jessica et lui fit un sourire désolé, comme s’il ne s’était absolument rien passé, comme s’il ne venait pas de tomber à terre et de se relever, l'air plus perturbé que jamais.

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