Pendant dix ans, le jeune Eymrick a vécu une vie tout à fait normale, à l’image de New York, la grosse Pomme. Destiné à devenir un grand scientifique ou encore un excellent professeur de physique, il grandit dans cette optique, laissant des parents fiers de son fils, même si rien n’était encore acquis. Très tôt, le jeune garçon avait développé un attrait tout particulier pour les autres. Il ne faisait que les aider, du mieux qu’il pouvait. Un clochard dans la rue et il lui tendait un billet, sa situation l’aidant largement à donner des sommes assez conséquentes (du moins inespérées pour un mendiant). Mais voilà… Être le jeune fils d’un membre du gouvernement haut placé n’aidait pas à avoir de liens familiaux très étroits. Fils du co-équipier de Jenkins : Andersen, il ne put pas avoir son père souvent présent. Il ne se doutait pas non plus qu’Andersen senior ne souhaitait qu’une chose : qu’Eymerick prenne la relève pour le projet Aurora Borealis. Projet qu’il préparait en secret et qui l’éloignait toujours plus de son jeune garçon.

A l’âge de 10 ans, tout bascula. Les Styx attaquèrent et le père d’Eymerick périt avec la maison blanche. Aidé de sa mère, elle et lui réussirent à s’en sortir comme ils purent, mais le monde qu’ils avaient connu s’effondrait sous leurs pieds, laissant place à des êtres réduisant la majorité des humains en esclavage. Il ne fallut pas longtemps pour qu’Eymes et sa mère se retrouvent obligés de travailler dans les usines. Malgré cela, le jeune garçon avait réussi à sauver ses livres, il deviendrait professeur de physique en hommage à son père décédé. Les années passèrent. Eymerick perdit sa mère de vue à l’âge de 19 ans. Il ignore encore aujourd’hui si celle-ci est vivante, il suppose que non. Il réussit à s’enfuit de l’usine pour se consacrer à son avenir qui ne volerait pas haut dans une ville qui ne jurait que par la puissance et les petits boulots. Néanmoins, il finit par se proclamer lui-même professeur de physique, après avoir tout étudié. Il tenta d’enseigner aux plus jeunes, ceux qui été nés dans cet enfer de dur labeur et de folie, mais ils semblaient tous ailleurs, comme vidés d’humanité, ou d’enfance. Cette petite mascarade dura quelques années avant qu’il ne décide de fonder le groupe Trojans. Il avait alors 23 ans. Rester discret n’était pas une tâche aisée, mais il réussit tant bien que mal et d’autres humains, souhaitant se rebeller, finirent par le rejoindre. Et le groupe s’accroît encore aujourd’hui.

Il suffit d’un vieil homme pour que tous les idéaux du jeune homme bascule une nouvelle fois. Il existait un projet, une arme capable d’anéantir les Styx. Pendant deux ans, ils fouillèrent dans les ruines de la mourante pour trouver des indices, puis en une sombre nuit de 2051, ils le trouvèrent : Aurora Borealis. Andersen était à la tête de ces recherches, il ne se proclamait pas « chef », il ne l’était pas, lui-même disait parfois qu’il pouvait se montrer d’une lâcheté étonnante. Néanmoins, il alla jusqu’au bout. Les trojans la trouvèrent, l’arme, ou plutôt plusieurs. S’il s’était attendu à ça…

Aujourd’hui, il passe le plus clair de son temps dans le centre d’Aurora afin de tout connaître. Aidé d’autres Trojans, ils s’occupent des rescapés et de ces êtres qui sont, pour la plupart amnésiques ou semi-amnésiques. Pour lui, c’est une chance de les avoir trouvé, et il veille de près à leur sécurité.

☣ JESSICA A. STURRIDGE :
Ils se sont connus quand il essayait d'enseigner la physique aux plus jeunes. Ayant vécu des choses à peu près similaires, et ayant cette même passion dévorante pour la science, les deux jeunes gens se sont plus ou moins rapprochés. C'est lui qui a tenu à ce qu'elle rejoigne le groupe alors qu'elle se montrait plus ou moins réticente. Elle craqua bien vite, sous les beaux yeux de l'homme qui la faisait flancher. Elle ne regrette en rien ce choix, elle se plait dans ce groupe et dans ces labos. La seule chose qui lui manque à l'heure actuelle, c'est de pouvoir serrer sa main dans la sienne. Leur relation est ambiguë et compliquée, mais il est clair que ces deux là vont finir par tomber dans les bras l'un de l'autre.

Comme la plupart des membres du groupe, Jamie a connu « la grande guerre », et comme tous les autres, elle n’a rien pu faire. Trop jeune, il était quasiment impossible de lutter contre les Styx. La seule chose à faire était fuir… Et c’est ce qu’elle fit avec ses parents. Mais en à peine quelques jours, ils furent séparés. Eux, envoyés dans une usine, et elle… Envoyée plus loin. Tétanisée, la jeune Malrow dû survivre comme elle put, et heureusement pour elle, elle n’était pas la seule à avoir été séparée de sa famille. Recueillie, comme d’autres enfants, par un homme assez âgé. Ils se réfugièrent dans les ruines de la mourante. Certains endroits étaient encore habitables. Jamie partagea sa vie avec d’autres jusqu’à l’âge de 17 ans. Elle fut instruite, comme si les Styx n’étaient jamais apparus, et elle devint une très bonne « politicienne ». Sachant parler sans craindre, et défendre ses opinions, la jeune fille s’était juré de venger ses parents tôt ou tard. Sûre d’elle, elle n’avait pourtant pas perdu son sens de l’humour et restait une bonne vivante. Des souvenirs de New York, elle n’en garda que très peu, tant la désolation l’avait emporté sur un bonheur passé.

Lorsqu’elle franchit les portes de Helheim pour la toute première fois, ce fut pour se rendre réellement compte de ce qu’il se passait. Confiante, elle passa quasiment inaperçue dans les rues. Finalement, elle décida de rester et réussit à se trouver un petit boulot dans un bar réputé pour y voir souvent traîner des Styx. C’est ainsi qu’elle fit son premier pas vers eux. Oui, son intention était déjà toute tracée, mais il lui manquait encore quelque chose pour y parvenir : de l’aide. Il fallut attendre au moins six bonnes années pour que son plan remonte à la surface. En effet, elle rencontra Eymerick Andersen, un soir alors qu’elle servait, comme à son habitude. Quand il énonça son projet, la jeune femme sauta sur l’occasion, et c’est ainsi qu’elle rejoignit les Trojans.

Quand ils trouvèrent les Léthés, Jamie était là. Elle était présente et avait même assisté à la scène du « réveil ». En un temps record, la jeune femme voulut les aider. Encore aujourd’hui, elle remercie le ciel de leur avoir envoyé des « sauveurs ». Elle bénit ceux qui ont eu cette merveilleuse idée. Tout n’est pas clair pour elle dans ce projet mais… Elle s’en fiche. Ils sont là, et c’est tout ce qui compte.

L’enfance d’Erika fut des plus banale et heureuse jusqu’à ses neuf ans. Alors que son anniversaire venait tout juste de passer, les Styx attaquèrent la ville. La petite fille et ses parents se retrouvèrent dans la même usine mais à des postes différents. L’horreur se lut dans ses yeux, intérieurement, une force incroyable commençait à naître. Au fil du temps, la petite Sampson développa un fort caractère, au bord de l’agressivité. Le reste de son enfance, elle le passa dans cette usine maudite, dans laquelle elle vit ses deux parents périrent. L’un fut mis au four, l’autre, dans une cuve de métal bouillant. Tout autant d’images qui choquèrent la pauvre enfant sans défenses. Orpheline, elle dû se forger une identité, un caractère évident. Indépendante, si elle n’osait défier les soldats Styx, ce n’était que pour une seule raison : elle attendait son heure. Oui, Erika était loin d’être idiote et suicidaire. A l’âge de 15 ans, elle était devenue l’une des meilleures dans la tâche qu’on lui confiait chaque jour. Toujours la même. Digne d’un travail à la chaîne. Pendant des années, la jeune fille nourrit une haine amère vis-à-vis de ces êtres qui avaient tout dévasté sur leur chemin. Elle en tira une force évidente.

Vouée à travailler sans cette usine jusqu’à la fin de ses jours, elle mûrissait en silence son évasion, ou encore sa petite rébellion. Maline comme pas deux, à 21 ans, elle s’apprêtait à s’échapper quand un évènement inattendu se produisit. Un incendie venait de se déclencher. Personne ne sut jamais comment cela avait pu se produire, et au fond, personne ne chercha à savoir, car après tout, c’était la sonnette d’alarme menant à la liberté. Ni de une, ni de deux, la jeune femme profita du chaos ambiant pour s’en aller. Lorsqu’elle franchit l’entrée du quartier Ouest, elle fut interceptée par quelques humains. Ceux-ci disaient faire parti d’un groupe de rebelles, et c’était eux qui avaient déclenchés l’incendie. Le groupe Trojans n’en était qu’à ses débuts. Se sentant, pour le coup, redevable vis-à-vis de ces personnes, elle les rejoignit. Elle en fut même ravie ! C’était un moyen beaucoup plus concret pour elle d’accéder à sa vengeance et ce n’était pas négligeable.

Andersen l’aida par la suite, à canaliser toute cette colère, mais un caractère qui s’était forgé dans la sueur et dans le sang était difficile à contrer. Erika fit des efforts mais les mauvaises habitudes finissaient toujours par revenir au galop.

Pour elle, les Trojans sont sa nouvelle famille. Cela fait 7 ans maintenant qu’elle les côtoie et elle ne les quitte pas d’une semelle. Lorsqu’ils ont trouvé les Léthés elle n’était pas présente, et s’en veut toujours un peu d’ailleurs. Toutefois, elle sait qu’elle veillera à ce que ces humains soient prêts. Ils ont tous besoin d’eux.

Thad a eu une enfance tout ce qu’il y’avait de plus heureuse. Des parents aimant, un chien, bref, le schéma typique d’une famille sans soucis. Il ne s’en est d’ailleurs jamais plaint. Passionné par les livres depuis sa jeunesse, Thad passait le plus clair de son temps à bouquiner, ou encore à analyser les gens, leurs réactions. Il se plaisait même à imaginer ce qu’il pouvait bien se passer dans leurs têtes. Autant dire que ça l’amusait beaucoup. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin… Ce bonheur acquis ne dura pas bien longtemps. Il attaquait sa 15ème année quand le monde bascula, et sa vie avec. Intelligent et déjà un fin psychologue pour son âge, il comprit qu’il fallait fuir, mais ses parents ne bougèrent pas, jugeant que s’ils devaient affronter le jugement dernier ce serait en famille et dans cette « maison ». Thad dû faire un choix. Il essaya de les convaincre tant bien que mal, mais allez persuader de fervents croyants que tout ceci n’avait rien à voir avec l’Apocalypse ! Le jeune adolescent dû laisser ses parents. Lui, il décidait d’affronter le jugement dernier à bras ouverts. Ce ne fut pas l’Apocalypse qui vint le frapper de plein fouet, non… Mais des humains similaires à lui. Des personnages très intéressants qui le troublèrent. Comme la majorité des humains à ce moment là, Thad se planqua et survécu comme il put.

Vivant de manière précaire sans jamais s’en plaindre, il réussit à récupérer son chien. Et quelle ne fut pas sa surprise d’ailleurs ! Celui-ci le retrouva un jour de pluie. Pendant toutes ces années, le jeune garçon survécu grâce à l’aide des autres. Tout le monde se serrait les coudes, à croire que l’Humanité était plus « belle » dans le désarroi. Il profita de ces années de répits pour étudier et se plonger davantage dans les livres. Il réussit à récupérer des ouvrages traitant de la psychologie. Domaine qui l’intéressait beaucoup. A l’âge de 23 ans, il se trouva un petit boulot à l’hôpital du côté du quartier Ouest. Il aida pas mal d’humains. Il aimait son boulot. Puis son chemin a croisé celui d’un homme bien particulier. Un homme blessé qui se disait « futur combattant des Styx ». L’homme délirait complètement, Thad le savait mais il l’écoutait quand même. Il avait alors 29 ans. L’homme lui parla d’un groupe qui venait de se former, le pauvre était pratiquement sur son lit de mort. Intrigué, le jeune homme lui en fit dire plus. Ainsi il apprit que les Trojans existaient. Néanmoins, il ne fallait pas que cette information tombe entre de mauvaises mains… Alors Peterson passa le plus clair de son temps avec le type, surveillant ses dires, lui tenant compagnie jusqu’à ce que la mort ne vienne le chercher. Pauvre homme… Cette rencontre le perturba pendant de longs mois. De longs mois à potasser comment trouver ce groupe. Et contre toute attente, il finit par le trouver.

Il parvint à les convaincre de l’accepter au sein du groupe. Il prétextait que tôt ou tard ils auraient besoin d’un Psy. Les Trojans en pleine expansion, finirent par accepter, après tout, il n’avait peut-être pas tort. Quand les Léthés furent trouvés, Thad faisait parti du groupe extérieur. Il fut appelé au moment même où Andersen comprit que ces gens étaient amnésiques. Un challenge intéressant pour Thad, qui, après 6 années de bons et loyaux services venaient enfin de trouver une occupation plaisante et instructive. Généreux de nature, il proposa immédiatement son aide et jurait de s’occuper d’eux jusqu’à ce que ceux-ci aient retrouvé toute leur mémoire.

Jessica n’a quasiment gardé aucun souvenir de New York et de son enfance. Traumatisée par l’assaut des Styx et la destruction, elle ne s’imaginait pas que le bonheur et la joie avait pu régner dans ces rues autrefois. Un président ? Elle ne savait ce que c’était que grâce aux livres. Livres qu’elle ne quittait jamais. Au tout début, elle commença par travailler dans les usines, comme tous les humains. Il fallait construire Helheim, il y’avait donc besoin de main d’œuvre. Passage de sa vie dont elle n’aime pas parler, et ce, encore aujourd’hui.

Son seul plaisir, c’était lorsqu’elle rentrait avec ses parents dans leur petit appartement précaire et qu’elle s’allongeait sur le sol pour lire. Oui, Jessica était l’une des rares qui avait encore ses parents avec elle. On lui apprit à croire en Dieu, mais elle, elle ne comprenait pas pourquoi ce Dieu ne faisait rien pour eux, alors qu’ils étaient tous malheureux. Un jour, ses parents lui furent enlevés, et elle pleura de longues heures durant. Ce jour là, elle rentrait sans eux. Elle n’avait alors que 12 ans. La petite fille décida alors de fuir. Elle rassembla ses affaires, prit ses livres puis s’enfuit du quartier Est. Elle fit comme certains, elle se réfugia à l’Ouest, quartier plus calme car les Styx n’y trainaient pas. C’est dans ce quartier qu’elle grandit. Passionnée par la science et devenue quasiment autodidacte, elle apprenait beaucoup de ses livres et de ses petites expériences. Puis, à l’âge de 17 ans, elle croisait la route d’Eymerick. Son nouveau « professeur de physique » à peine plus âgé qu’elle. Pour le coup, elle fut ravie de pouvoir partager l’une de ses passions avec quelqu’un d’autre. Néanmoins, ce petit jeu dura une année seulement. L’année d’après elle gambadait vers le Nord, se cherchant un petit travail pour vivre un minimum décemment.

Ce n’est finalement qu’à l’âge de 20 ans, qu’elle revit Eymerick. Celui-ci lui proposa de faire partie de son groupe. Il lui promit un futur laboratoire et la possibilité d’exprimer clairement ses talents d’analyste et de chercheuse. D’abord réticente, la jeune femme finit par accepter, que ne ferait-elle pas pour les beaux yeux du jeune homme ?

Aujourd’hui, Jessica est un membre à part entière du groupe, et elle a tout ce dont elle rêvait, hormis peut-être… L’homme qui continue de faire battre son cœur. Elle était dans son labo quand Eymes découvrit les Léthés, et elle a hâte de pouvoir s’intéresser de près à leurs modifications génétiques, aux dossiers ainsi qu’aux prises de sang présentes dans le centre. Oui, Jessica est une jeune femme épanouie et curieuse.

☣ EYMERICK S. ANDERSEN :
Ils se sont connus quand il essayait d'enseigner la physique aux plus jeunes. Ayant vécu des choses à peu près similaires, et ayant cette même passion dévorante pour la science, les deux jeunes gens se sont plus ou moins rapprochés. C'est lui qui a tenu à ce qu'elle rejoigne le groupe alors qu'elle se montrait plus ou moins réticente. Elle craqua bien vite, sous les beaux yeux de l'homme qui la faisait flancher. Elle ne regrette en rien ce choix, elle se plait dans ce groupe et dans ces labos. La seule chose qui lui manque à l'heure actuelle, c'est de pouvoir serrer sa main dans la sienne. Leur relation est ambiguë et compliquée, mais il est clair que ces deux là vont finir par tomber dans les bras l'un de l'autre.